Hommage émouvant à François Duchesne

« François était profondément habité par le Musée ; à partir d’aujourd’hui, c’est le Musée qui est profondément habité par François ». C’est en ces mots que le directeur du Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ), Jean-Luc Murray, a rendu hommage à François Duchesne, tué lors de l’attaque de dimanche.
Familles, amis, collègues, gens du grand public, ils sont venus par centaines devant le Musée des Plaines sur le coup de 18 h pour honorer l’ancien directeur du marketing de l’institution. Pour pérenniser cet hommage, le Musée a aussi décidé de donner le nom de François Duchesne à un programme d’art-thérapie pour les jeunes souffrant de problèmes de santé mentale.
Le Musée avait aussi illuminé le bâtiment en vert, couleur de l’espoir. Devant, une grande photo du défunt, tout sourire, avait été installée près de quelques mots. « Pour apaiser notre peine, nous souhaitons lui rendre hommage à notre façon, humblement, et surtout faire savoir au monde entier toutes les qualités de cet homme si humain, si lumineux, si positif, de cet homme de cœur si sensible aux autres. »

Parmi les fleurs, les chandelles et les gens, un ensemble à cordes a interprété des airs de circonstances, telles la bande sonore du film The Mission d’Ennio Morricone, Hallelujah de Leonard Cohen et Quand les hommes vivront d’amour de Raymond Lévesque.
Foule nombreuse
Plusieurs personnalités politiques s’étaient déplacées dont la ministre de la Culture Nathalie Roy, venue offrir ses condoléances aux proches de M. Duchesne au nom du gouvernement. Comme plusieurs, la ministre a rappelé à quel point le défunt était attaché au musée, à la culture et à son travail. « Je nous souhaite collectivement de garder en tête l’image de cet homme heureux de faire ce qu’il aimait. »
À la fin, son cousin et son frère sont venus dire à leur tour quelques mots. L’un après l’autre, ils ont été saisis en arrivant au micro de voir la taille de la foule qui s’était déplacée pour lui. « C’est incroyable de vous voir ici ce soir », a dit son frère Claude avant d’ajouter que la famille avait été très touchée par les nombreux messages de sympathies reçus depuis dimanche.
« Appelez vos amis, appelez votre famille, dites-leur que vous les aimez. Oubliez les textes, appelez-les surtout dans des moments comme ça », a-t-il conclu. « C’est ce que François aurait voulu savoir. François on t’aime, on pense à toi. »