À l’assaut des fausses nouvelles!

Ce texte fait partie du cahier spécial Le Petit D
Ce n’est pas parce que c’est écrit sur Internet que c’est forcément vrai. Utilise ton esprit critique, car les fausses nouvelles se propagent aussi vite que le coronavirus parmi la population. On t’explique comment départager le vrai du faux.
Qu’est-ce qu’une fausse nouvelle ?
C’est une information volontairement créée pour être fausse. On l’appelle également désinformation, infox ou fake news en anglais.
« On compare parfois la fausse nouvelle à un gros poisson d’avril », explique Ève Beaudin, journaliste au Détecteur de rumeurs de l’Agence Science-Presse. Son travail consiste à rectifier les faits et à vérifier les informations qui circulent sur Internet.
N’importe qui peut produire une fausse nouvelle : une personne, un groupe, une organisation et même un pays. Mais pourquoi fabriquer des mensonges ? Par méchanceté, pour promouvoir son point de vue, pour gagner de l’argent avec les publicités sur Internet ou, encore, pour remporter une élection !
« En 2016, l’élection de Donald Trump, aux États-Unis, a contribué à la popularité des fausses nouvelles. Le futur président utilisait les fake news pour attaquer les médias qu’il disait trop critiques à son égard », raconte Simon Thibault, professeur en sciences politiques à l’Université de Montréal.
De fausses nouvelles partagées à grande vitesse !
Les fausses nouvelles existent depuis longtemps, mais l’arrivée d’Internet et la popularité des réseaux sociaux permettent aux fake news de se propager plus vite qu’avant. Grâce à des robots, ce type de contenu est aussi diffusé à très grande échelle. Sur le réseau social Twitter, des chercheurs ont calculé qu’une fausse nouvelle circulait six fois plus vite qu’une vraie histoire ! Une autre équipe de scientifiques va même jusqu’à comparer les fausses nouvelles à des virus : plus une personne est exposée aux fausses nouvelles, plus elle devient susceptible d’y croire. Pour les éviter, il est préférable de consulter des sites de nouvelles fiables (comme Le Devoir !)
Deviens un détective numérique
Les fake news ne disparaîtront pas. La meilleure façon de les détecter et de les combattre ? Aiguiser son sens critique dès l’école primaire, selon le professeur Simon Thibault. Il suggère que les enseignants consacrent du temps en classe à expliquer ce qu’est la désinformation.
De son côté, Ève Beaudin conseille de ne pas partager tout de suite une nouvelle sur les réseaux sociaux, surtout si celle-ci a des allures de scoop ou si elle est inusitée.
Les bons réflexes d’un détective numérique
- Lire au complet une nouvelle et avoir du recul avant de la partager.
- Faire la distinction entre une nouvelle et une opinion. « Un fait est vérifiable. On peut remonter à l’origine de la nouvelle », indique Ève Beaudin.
- Mettre en doute les informations provenant de liens Internet bizarres et d’articles qui ne comportent pas le nom de l’auteur.
- Se méfier des photos partagées qui peuvent être prises hors contexte.
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.