Le procès criminel de Sami Bebawi, un ex-dirigeant de SNC-Lavalin, se poursuit

Le procès criminel de Sami Bebawi, un ancien haut dirigeant de SNC-Lavalin, accusé de fraude et de corruption relativement à des contrats en Libye se poursuit vendredi matin au palais de justice de Montréal.
Le témoin principal de la poursuite, Riadh Ben Aïssa, aussi un ancien cadre de SNC-Lavalin, a débuté son récit jeudi et est toujours à la barre des témoins ce vendredi.
Sami Bebawi, un ancien vice-président directeur de SNC-Lavalin, aujourd’hui âgé de 73 ans, fait face à huit chefs d’accusation de fraude, de recyclage de produits de la criminalité, de possession de biens volés et de corruption d’un agent public étranger.
Jeudi matin, au premier jour du procès devant jury, il a sobrement plaidé « non coupable » à toutes ces accusations portées en 2014.
Les événements à l’origine de ces accusations ont débuté vers la fin des années 1990.
En présentant la théorie que la poursuite a l’intention de prouver, la procureure Anne-Marie Manoukian a ainsi résumé le dossier au jury : « C’est une affaire de corruption internationale et de fraude. »
Le plan était de payer des pots-de-vin pour régler une réclamation de la firme, puis d’obtenir des contrats en Libye, a-t-elle déclaré. « En fait, ce plan est devenu le modèle d’affaires » et l’accusé en a profité, a-t-elle dit. Cela a mené à des transferts de plus de 113 millions de dollars de SNC-Lavalin, a-t-elle ajouté.
M. Bebawi aurait encaissé 26 millions, directement ou dans des comptes qu’il contrôlait, allègue la poursuite. Selon elle, parmi les bénéficiaires des pots-de-vin, se trouve Saadi Kadhafi, le fils du dirigeant libyen de l’époque, Mouammar Kadhafi.
Le procès doit durer six semaines.