Le designer Markantoine agressé à La Malbaie

Le designer Mark-Antoine Lynch-Boisvert et son conjoint Alex James disent avoir été la cible d’une agression à caractère homophobe alors qu’ils étaient dans un bar de La Malbaie, vendredi soir.
Sur Facebook, le designer originaire de Shawinigan a publié une photo de son visage tuméfié, décrivant son week-end à Charlevoix comme un « cauchemar ».
« J’entends encore un des gars qui dit “arrête, tu vas le tuer” à celui qui me bottait le visage librement », a-t-il écrit. L’homme dit avoir été traité d’« esti de fif » avant de recevoir un coup de tête au visage.
La Sûreté du Québec confirme que ses agents de la MRC de Charlevoix-Est ont été appelés à intervenir dans la nuit de vendredi à samedi dans un établissement de la rue du Quai à La Malbaie. Elle n'a toutefois pas offert de précisions quant à la nature de l'altercation.
Deux personnes blessées ont été transportées dans un centre hospitalier, a fait savoir un porte-parole.
Selon Chantal Lynch, la mère de Mark-Antoine Lynch-Boisvert, ce dernier aurait subi une commotion cérébrale et de multiples fractures au visage. Son fiancé Alex James et lui auraient été tabassés et volés par plusieurs hommes, a-t-elle avancé sur Facebook, s'insurgeant contre une forme de « violence gratuite homophobe ».
Les deux hommes étaient de passage dans cette région pour célébrer le lancement d’une collection de vêtements en collaboration avec l’entreprise Simons.
Au lendemain de l'attaque, plusieurs personnalités ont dénoncé le geste, dont le premier ministre François Legault et la mairesse Valérie Plante sur les réseaux sociaux.
Samedi, la ministre fédérale du Tourisme, Mélanie Joly, avait écrit que l’agression était «complètement inacceptable. Ces actes d’homophobie n’ont pas leur place ici chez nous. Mes pensées sont avec vous deux.»
Consternation
Julie Dubois, la directrice générale de l'Alliance Arc-en-ciel de Québec a dénoncé l'épisode « cruel et barbare » rapporté par M. Lynch-Boisvert.
Cette agression alléguée survient une semaine après la Fierté de Montréal et quelques jours avant le lancement la Fête Arc-en-ciel dans la capitale nationale. « On entend souvent des gens qui demandent pourquoi les événements de la Fierté sont nécessaires en 2019, et là on en a la preuve. Il y a encore de la défense des droits à faire, il faut continuer de lutter », a commenté Mme Dubois au Devoir.
La directrice de l'organisme de défense des droits des personnes issues de la diversité sexuelle a insisté sur la nécessité de la sensibilisation et de l'éducation pour s'attaquer au problème de l'homophobie.
Avec La Presse canadienne