L’Église anglicane rejette une motion sur le mariage gai

Le Synode général de l’Église anglicane du Canada a rejeté une motion visant à modifier sa définition du mariage pour reconnaître le mariage entre personnes de même sexe.
La motion proposait de supprimer la définition du mariage comme « l’union d’un homme et d’une femme ».
Pour être adoptée, elle devait recueillir les deux tiers des votes des trois ordres de délégués au synode, évêques, prêtres et laïcs.
Lors d’un vote vendredi soir à Vancouver où se tient le synode jusqu’à mardi, prêtres et laïcs ont voté largement pour la motion, mais elle n’a pas obtenu la majorité des deux tiers requise dans le groupe des évêques.
La motion avait été adoptée de justesse lors du précédent synode général, mais elle devait être validée lors de deux synodes successifs pour entrer en vigueur. Le Synode général, assemblée gouvernante de l’Église anglicane du Canada, se réunit tous les trois ans.
Le vote a provoqué des réactions de déception au sein même de l’Église. L’évêque Andrew Asbil de Toronto a ainsi écrit sur Facebook qu’il s’agissait d’une « nouvelle dévastatrice pour les membres de la communauté LGBTQ, leurs familles et leurs amis » et qu’il « partageait leur désarroi ».
Si le Synode général n’a pas reconnu officiellement le mariage homosexuel, une autre motion adoptée à Vancouver laisse toutefois une certaine marge de manoeuvre aux diocèses pour célébrer ou non des mariages de personnes de même sexe.
Certains diocèses permettent la célébration de ces unions depuis le premier vote sur la motion de 2016, et plusieurs d’entre eux entendent bien continuer, a indiqué Meghan Kilty, directrice des communications de l’église, à la chaîne publique CBC.
L’Église anglicane du Canada compte plus de 500 000 membres, regroupés dans 1700 paroisses, selon son site Internet.
Le Canada a légalisé le mariage homosexuel en 2005.