Le père d’Alexandre Bissonnette demande à Trudeau de ne plus parler de terrorisme

Raymond Bissonnette, le père de l’auteur de la tuerie au Centre culturel islamique de Québec, Alexandre Bissonnette, a envoyé une lettre au premier ministre Justin Trudeau pour lui demander de cesser d’étiqueter son fils comme étant un terroriste.
Dans sa lettre, qui a aussi été transmise aux médias, M. Bissonnette précise que l’emploi du mot terroriste pour désigner son fils Alexandre met sa famille en danger.
L’auteur de la lettre écrite en français et en anglais reproche au premier ministre du Canada d’avoir qualifié le carnage d’acte terroriste dès le lendemain de la fusillade meurtrière et d’avoir répété l’usage de cette expression par la suite.
La famille d’Alexandre Bissonnette signale que le tueur n’a pas fait l’objet d’accusations de terrorisme en vertu du Code criminel, même après l’enquête policière, et qu’il devrait plutôt être considéré comme un tueur de masse. Elle affirme que l’assassin n’avait aucun lien avec le terrorisme ni aucune idéologie particulière.
Raymond Bissonnette écrit néanmoins que l’absence d’accusations de terrorisme ne diminue en rien la gravité du crime qu’il qualifie d’un acte des plus terribles.
Pour illustrer le préjudice causé à la famille, M. Bissonnette rappelle qu’il y a deux ans, une personne a pris l’avion de Londres pour Québec avec l’intention déclarée de venger l’attentat terroriste à la mosquée, et que cette personne cherchait la résidence des Bissonnette.
Le 29 janvier 2017, Alexandre Bissonnette a fait irruption au Centre culturel islamique de Québec et a ouvert le feu. Il a plus tard plaidé coupable à six chefs d’accusation de meurtre au premier degré et à six chefs de tentative de meurtre.
En février dernier, il a été condamné à 40 ans de prison fermes, une sentence portée en appel par la Couronne et par la défense.