Fuite de gaz dans une école: le ministre veut un portrait de la situation dans tout le réseau

Québec n’exclut pas la possibilité d’imposer l’installation de détecteurs de monoxyde de carbone dans les écoles dont le système de chauffage est à combustion au lendemain de la fuite de gaz qui a mené à l’évacuation et à l’hospitalisation de dizaines d’enfants de l’école des Découvreurs à Montréal.
Photo: Graham Hughes La Presse canadienne Québec n’exclut pas la possibilité d’imposer l’installation de détecteurs de monoxyde de carbone dans les écoles dont le système de chauffage est à combustion au lendemain de la fuite de gaz qui a mené à l’évacuation et à l’hospitalisation de dizaines d’enfants de l’école des Découvreurs à Montréal.

Au lendemain de la fuite de gaz qui a mené à l’évacuation et à l’hospitalisation de dizaines d’enfants de l’école des Découvreurs à Montréal, Québec n’exclut pas la possibilité d’imposer l’installation de détecteurs de monoxyde de carbone dans les écoles dont le système de chauffage est à combustion.

Le cabinet du ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, a toutefois précisé dans un courriel à La Presse canadienne que celui-ci entend d’abord obtenir toutes les informations relatives à l’incident qui a forcé l’évacuation d’une école primaire, lundi, à Montréal et obtenir un portrait de l’ensemble de la situation à travers le réseau.

Le bureau du ministre a également précisé que l’analyse du dossier serait également déterminante dans une éventuelle décision « d’ordonner une inspection de l’ensemble des détecteurs dans les écoles ».

De son côté, la Régie du bâtiment du Québec (RBQ) confirme que l’installation d’un détecteur de monoxyde de carbone n’est pas obligatoire dans les écoles.

La Régie « recommande l’installation d’un avertisseur de monoxyde de carbone certifié dans tous les bâtiments publics […] où un combustible solide, liquide ou gazeux est utilisé », estimant qu’il s’agit là d’un « geste responsable et efficace, facile et peu coûteux ».

Le porte-parole de l’organisme a expliqué à La Presse canadienne que le Code du bâtiment et le Code de la construction obligent une telle installation seulement dans les bâtiments chauffés par combustion (au bois, à l’huile ou au gaz naturel) qui sont « un lieu de sommeil ».

Retour en classe

 

Deux enfants étaient toujours hospitalisés mardi matin à la suite d’une probable intoxication au monoxyde de carbone survenue lundi dans cette école primaire de Montréal, mais seulement à des fins d’observation, puisque leur état n’inspire aucune crainte.

L’ensemble des élèves de l’école pourront retourner en classe normalement mercredi, après congé forcé lundi et mardi.

La commission scolaire Marguerite-Bourgeoys a publié un communiqué en fin d’après-midi mardi indiquant que les analyses de la qualité de l’air « ont démontré que les concentrations sont conformes aux normes reconnues et qu’aucune concentration anormale de gaz n’a été détectée ».

L’incident est imputable à la rupture d’un joint du système de chauffage, qui avait pourtant fait l’objet d’une inspection en octobre dernier, ajoute la commission scolaire. Le détecteur de monoxyde de carbone, qui avait aussi été inspecté sans que l’on y voie d’anomalie l’automne dernier, mais qui a failli à la tâche lundi, a été remplacé.

De plus, l’organisme a fait une tournée de tous ses établissements et confirme la présence dans chacun d’eux d’un détecteur de monoxyde de carbone.

Du personnel supplémentaire sera affecté à l’école des Découvreurs mercredi et des professionnels seront sur place afin d’assister les élèves et les membres du personnel au besoin.

Les pompiers dépêchés à l’école des Découvreurs, lundi, ont détecté des niveaux de monoxyde de carbone jusqu’à cinq fois plus élevés que le seuil auquel l’évacuation d’un bâtiment est ordonnée.

Selon le chef aux opérations du Service de sécurité incendie de Montréal, Éric Martel, les lectures réalisées par les pompiers à leur arrivée faisaient état de 175 ppm (parties par million) de monoxyde de carbone dans les corridors de l’école des Découvreurs, alors que la norme pour décréter l’évacuation d’un bâtiment est de 35 ppm.

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