La grève tournante de Postes Canada touche une première ville au Québec

La grève tournante a commencé dans la nuit de dimanche à lundi, après 10 mois de négociation entre Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes.
Photo: Michaël Monnier Le Devoir La grève tournante a commencé dans la nuit de dimanche à lundi, après 10 mois de négociation entre Postes Canada et le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes.

La grève tournante s’est poursuivie jeudi à Postes Canada. Cette fois, ce sont les villes de Sherbrooke et de Red Deer, en Alberta, qui ont été touchées, alors que l’arrêt de travail a été maintenu à Calgary, a fait savoir le Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP).

La région de Toronto, qui faisait l’objet d’un arrêt de travail depuis mardi, a repris ses activités. Les travailleurs sont retournés au travail mercredi à 0 h 01. Lise-Lyne Gélineau, présidente de la section locale de Montréal du STTP, a souligné en entrevue que les lieux de la grève tournante étaient décidés par le conseil exécutif national, « en principe [pour] 24 heures » de débrayage.

Sherbrooke a été la première ville touchée au Québec depuis le début de la grève tournante, tôt lundi. « On sait que ça va venir éventuellement à Montréal », a prévenu Mme Gélineau, tout en disant ne pas avoir souhaité « se rendre à ces grèves » et espérer « reprendre des discussions, mais des discussions sérieuses ».

Morton Mitchnick, arbitre, médiateur et ancien président de la Commission des relations de travail de l’Ontario, s’est joint mercredi à l’équipe du Service fédéral de médiation et de conciliation, qui travaillait déjà avec les deux parties. Il a rencontré les représentants syndicaux en compagnie du directeur général du Service fédéral de médiation et de conciliation, Peter Simpson, pour établir la suite des choses. « Un médiateur — le deuxième — doit se mettre un peu au parfum. […] Les parties doivent réussir à s’entendre, et c’est ce qu’on veut depuis le début, donner des services à la population », a fait valoir Mme Gélineau en entrevue avec La Presse canadienne.

La porte-parole syndicale a soutenu qu’il était temps de « trouver des solutions », notamment concernant la charge de travail et les travailleurs temporaires. Par communiqué mercredi soir, Postes Canada a soutenu avoir présenté au STTP « des offres significatives qui comprennent des augmentations de salaire, la sécurité d’emploi et des avantages sociaux améliorés », et n’avoir demandé « en retour aucune concession ».

La ministre responsable du dossier, Patricia Hajdu, dit avoir rencontré les représentants du syndicat et de Postes Canada afin d’encourager les deux parties à poursuivre leurs négociations, et elle promet de continuer « à suivre la situation de près ».

La grève tournante a commencé dans la nuit de dimanche à lundi, après 10 mois de négociation entre Postes Canada et le STTP dans le but de renouveler les conventions collectives des facteurs urbains et des facteurs ruraux et suburbains.

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