Oblats: l’action collective pourrait se régler par une entente à l’amiable

L’action collective intentée contre la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée pour des abus sexuels perpétrés par des membres du clergé sur des enfants pourrait se régler par le biais d’une entente à l’amiable.
Le cabinet Arsenault, Dufresne, Wee Avocats, qui pilote le recours déposé le 29 mars dernier, a fait savoir que les parties ont accepté de tenter de trouver une solution au litige lors d’une conférence de règlement à l’amiable.
Aucune rencontre n’a encore eu lieu. Un juge de la Cour supérieure présidera la démarche.
Si une entente à l’amiable était conclue entre les parties, cela éviterait la tenue d’un procès au cours duquel des victimes devront témoigner.
Plus de 72 victimes, principalement des femmes autochtones, participent à l’action collective. Des 72 victimes identifiées, 67 sont des Autochtones et 5 ne sont pas autochtones. En tout, 45 femmes et 17 hommes se sont manifestés. Le cabinet d’avocats indique que 22 autres victimes potentielles doivent encore être rencontrées.
Actuellement, 17 pères oblats sont visés par des allégations d’agressions sexuelles. Ceux-ci auraient commis des abus principalement auprès d’enfants des nations innue, attikamekw et anishnabé.
Toute personne ayant subi une agression sexuelle commise par un membre de la congrégation des Oblats de Marie-Immaculée peut participer à l’action collective, intentée au nom de Noëlla Mark, de la communauté d’Unamen Shipu.
Jeudi soir, l’émission Enquête, diffusée sur les ondes de Radio-Canada, a révélé que la direction des Oblats savait que des prêtres avaient agressé sexuellement des enfants des années 1970 jusque dans les années 1990. La congrégation aurait camouflé les abus. Seuls deux membres des Oblats ont été traînés devant la justice.