La Société québécoise du cannabis: où iront les profits?

Photo: Paul Arboleda Agence France-Presse Le cannabis va être vendu dans sa forme brute, tout comme sous forme de dérivés, comme de l’huile.

Nouvelle législation, nouvelle entité gouvernementale. Le Québec a fait naître en novembre dernier la Société québécoise du cannabis (SQDC), une filiale de la Société des alcools du Québec (SAQ), dont le mandat va être d’encadrer la vente et la consommation de la marijuana dès sa légalisation, le 17 octobre prochain. Liée à la SAQ, mais gérée de manière autonome, la SQDC va tenir commerce sur l’ensemble du territoire du Québec, avec l’ouverture d’une vingtaine de succursales où le cannabis légal sera vendu.

En avril dernier, la SQDC a d’ailleurs sécurisé l’approvisionnement de 58 000 kg de cannabis auprès de six entreprises, dont Hydropothicaire et Canopy Growth, ses deux principaux pourvoyeurs d’herbe. Le cannabis va être vendu dans sa forme brute, tout comme sous forme de dérivés, comme de l’huile. En cours de structuration, la SQDC insiste sur son caractère social et sur l’accent qu’elle compte mettre non pas sur la promotion du cannabis, mais sur la prévention et la sécurité de sa clientèle. Ses employés vont recevoir une formation autant en botanique qu’en toxicologie, en toxicomanie et en santé publique, formation élaborée conjointement par la filiale de la SAQ et le ministère de la Santé. La nouvelle entité annonce par ailleurs que ses profits vont être versés au Fonds de prévention et de recherche en matière de cannabis. Formé cette semaine, son premier conseil d’administration ne compte toutefois, sur neuf membres, qu’une seule personne provenant du monde de la santé et de la prévention, les autres oeuvrant dans les univers du commerce, de la vente, des technologies de l’information et de la finance. Québec prévoit que les revenus tirés de la «taxe» sur le cannabis atteindront 23 millions en 2018-2019, puis 50 millions l’année suivante.

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