La Norvège est le pays le plus heureux du monde; le Canada arrive 7e

Washington — C’est en Norvège que les gens sont les plus heureux, révèle un rapport dévoilé lundi, tandis que le Canada occupe le 7e rang, en chute d’une place depuis l’an dernier.
La Norvège a fait un bond de trois rangs pour passer de la quatrième à la première place, même si le cours du pétrole — une composante fondamentale de son économie — s’est écroulé. Elle dame ainsi le pion au Danemark, qui glisse au deuxième rang.
Les États-Unis, où les revenus ont pourtant grimpé dans la dernière décennie, reculent également d’une place, du 13e au 14e échelon. Au fil des années, les Américains se sont constamment dits de moins en moins heureux.
« Ce sont les facteurs humains qui importent. Si la richesse fait en sorte qu’il est plus difficile d’avoir des relations fréquentes et empreintes de confiance avec les autres, est-ce qu’elle en vaut la peine ? » a souligné l’auteur principal de l’étude, le professeur John Helliwell, de l’Université de la Colombie-Britannique. « L’aspect matériel peut interférer avec le facteur humain. »
Étudier le bonheur peut sembler frivole, mais des chercheurs sérieux demandent depuis longtemps davantage d’études sur le bien-être émotionnel de la population, surtout aux États-Unis. En 2013, l’Académie des sciences des États-Unis (National Academy of Sciences) a publié un rapport recommandant que les statistiques et sondages nationaux, qui traitent généralement de revenus, de dépenses, de santé et d’habitation, incluent quelques questions additionnelles sur le bonheur, afin d’améliorer les politiques qui touchent directement la vie des gens.
L’étude englobe différentes données, notamment en ce qui concerne l’économie et la santé, dont la moyenne sur trois ans a été calculée entre 2014 et 2016. La Norvège arrive donc en tête, suivie du Danemark, de l’Islande et de la Finlande.
« C’est bien pour eux. Je ne crois pas que le Danemark ait le monopole du bonheur », a indiqué Meik Wiking, président de l’institut de recherche sur le bonheur de Copenhague, qui n’a pas participé à l’étude scientifique mondiale ayant établi le palmarès.
« Ce qui fonctionne pour les pays nordiques est l’esprit de communauté et la compréhension du bien commun », a-t-il ajouté.
Il faut malgré tout avoir un peu d’argent pour être heureux, ce qui explique pourquoi la majorité des pays en queue de palmarès sont pauvres.
La République centrafricaine ferme ainsi la marche, en compagnie du Burundi, de la Tanzanie, de la Syrie et du Rwanda.
Le rapport classe 155 pays. Les économistes établissent un tel classement depuis 2012, mais les données utilisées remontent à plus loin encore, ce qui permet aux chercheurs de déceler des tendances.