Le psychanalyste Guy Corneau est décédé

Atteint d’un cancer en 2007, Guy Corneau avait fait paraître Revivre !, un récit personnel racontant sa traversée de la maladie.
Photo: Source RDI Atteint d’un cancer en 2007, Guy Corneau avait fait paraître Revivre !, un récit personnel racontant sa traversée de la maladie.

Le psychanalyste et écrivain québécois Guy Corneau est décédé jeudi à l’âge de 65 ans.
 

Son décès est survenu près de deux semaines après celui de sa sœur, la célèbre peintre Johanne « Corno », morte au Mexique à l’âge de 64 ans.
 

Guy Corneau, qui était originaire du Saguenay, aurait eu 66 ans le 13 janvier.
 

Il avait publié en 1989 Père manquant, fils manqué, devenu un best-seller international. L’ouvrage explore l’identité masculine et pose des questions fondamentales sur la paternité.


Atteint d’un cancer en 2007, il avait fait paraître Revivre !, un récit personnel racontant sa traversée de la maladie.
 

Son dernier ouvrage L’amour en guerre, publié en 2015, explore les relations amoureuses en analysant les liens que les hommes et les femmes ont entretenus avec leurs parents.
 

Guy Corneau était le fondateur du Réseau Hommes Québec, un organisme sans but lucratif offrant des services d’entraide pour hommes.
 

Il avait été fait membre de l’Ordre du Canada en 2012.

M. Corneau laisse entre autres dans le deuil un jeune fils de 5 ans. 

En entrevue avec La Presse canadienne, le docteur Réjean Thomas a rendu hommage au « parcours exceptionnel » de son grand ami, avec qui il avait livré plusieurs conférences.

« En psychologie, il y a parfois des livres plus faciles, des livres vendeurs, à la recherche de solutions miracles, a-t-il lancé. Guy, ce n’était pas ça. »

Il a salué la « rigueur scientifique » de son collègue, soulignant que ses œuvres demandent une grande introspection.

« Ça a été un des rares à s’intéresser à la souffrance des hommes », a-t-il avancé, rappelant au passage ses grands talents de communicateur.

« Tous ceux qui le connaissent vous le diront, c’est un être d’une sensibilité, d’une douceur, d’une tendresse incroyable », a ajouté le docteur Thomas, joint en Colombie.

« Je ne peux pas m’empêcher de penser à Line, la sœur survivante, qui perd tout ce monde-là », a ajouté celui qui connaît les Corneau depuis « au moins 35 ans ».

 

À voir en vidéo