Le pape encourage Abbas à être un «ange de la paix»

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en compagnie du souverain pontife
Photo: Alberto Pizzoli Agence France-Presse Pool Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, en compagnie du souverain pontife

Cité du Vatican — Le Vatican a expliqué lundi que le pape François avait exprimé samedi un encouragement aux efforts de paix avec Israël en souhaitant que le président palestinien, Mahmoud Abbas, soit un « ange de la paix », en réponse à l’émotion qu’a suscitée cette formule en Israël.

Lorsqu’il reçoit des chefs d’État étrangers, le pape leur offre souvent un grand médaillon de bronze représentant un « ange de la paix », et il leur fournit alors quelques explications sur les raisons de ce don : en l’occurrence de les encourager à la paix, a ensuite expliqué aux médias, le père Federico Lombardi, porte-parole du Vatican. Selon des journalistes présents lors de la rencontre, le pape a employé la formule d’« ange de la paix », en s’adressant à Mahmoud Abbas.

Efforts de paix

 

Selon le père Lombardi, il est clair que le pape a voulu encourager les efforts pour la paix d’un homme qu’il avait déjà invité en 2014 avec le président Shimon Peres à une prière pour la paix au Vatican, et qu’il lui a demandé d’agir à la manière de « l’ange de la paix » gravé sur le médaillon.

« Chacun de nous doit être pour les autres comme un ange-messager de la paix. J’étais présent à l’audience, mais je n’ai pas entendu les paroles exactes du pape, parce qu’elles étaient prononcées de manière familière et rapprochée », a expliqué aux médias le porte-parole du Saint-Siège.

« Le sens de l’encouragement me semble clair, et ce cadeau [du médaillon] est remis à beaucoup de présidents, et pas seulement à Abbas », a expliqué le père Lombardi.

Dans le quotidien La Stampa, Riccardo Pacifici, président de la Communauté juive de Rome, a exprimé sa déception : « Nous avons vécu l’exhortation du pape à Abou Mazen “ange de paix” comme une ironie amère. On confie à un ange de la mort l’espérance de la paix, alors que nous, Juifs, nous voulons voir naître un État palestinien à côté d’Israël et non à sa place. »

La présidence palestinienne avait déclaré le 18 mars qu’elle était prête à coopérer avec « tout gouvernement israélien » acceptant un État palestinien aux côtés de l’État hébreu, réaffirmant ainsi sa position traditionnelle.

La Palestine est devenue le 1er avril membre de la Cour pénale internationale (CPI), chargée de poursuivre les crimes les plus graves contre le droit international, pour obtenir la mise en accusation des dirigeants israéliens pour crimes de guerre, en particulier à Gaza.

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