Des étudiants de Concordia interpellent leur recteur

Les policiers du SPVM ont une fois de plus dû intervenir à l’UQAM, mercredi.
Photo: Jacques Nadeau Archives Le Devoir Les policiers du SPVM ont une fois de plus dû intervenir à l’UQAM, mercredi.

Des étudiants de l’Université Concordia ont « occupé » durant trois heures le pavillon de l’administration de leur université, mercredi matin, comme l’ont fait leurs comparses de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et de l’Université Laval la semaine dernière.

Une cinquantaine d’étudiants étaient présents, selon la direction. La moitié d’entre eux ont manifesté devant le pavillon de l’administration, alors que l’autre moitié des étudiants sont montés au huitième étage, où se trouvent les bureaux du rectorat.

« Ils ont demandé à un employé de l’université de dire au recteur, M. Alan Shepard, qu’ils souhaitaient le rencontrer quelques minutes. Lorsque M. Shepard a eu le message, les manifestants avaient quitté les lieux », indique la porte-parole de l’Université Concordia, Christine Mota.

Dans un communiqué publié en matinée, les manifestants indiquaient qu’ils dénoncent les « expulsions politiques » à l’UQAM et demandent à leur recteur de faire de même. Ils critiquaient également les mesures d’austérité du gouvernement libéral « qui impose des coupes aux universités. »

Les étudiants de Concordia ont pris eux-mêmes la décision de quitter le 8e étage, indique Mme Mota. Les gardiens de sécurité de l’Université Concordia n’ont pas eu à intervenir.

Des policiers à l’UQAM

En milieu d’après-midi, une opération de levée de cours a tourné au vinaigre à l’UQAM. « Un individu a appelé la police » alors que se déroulait « une altercation entre deux individus », a indiqué au Devoir un relationniste du Service de police de la Ville Montréal (SPVM).

Il s’agissait en fait du photojournaliste Maxime Deland et d’un manifestant masqué. M. Deland rapporte que la tension a monté lorsque des agents de sécurité de l’UQAM ont « bloqué la porte de la classe dans laquelle les étudiants souhaitaient pénétrer ». La moitié du groupe d’une vingtaine d’étudiants masqués a alors été repoussée par les agents de sécurité, et l’autre moitié s’en est prise au journaliste. « Un manifestant m’a arraché mon appareil photo et l’a projeté au sol. J’ai reçu le boîtier de mon appareil en plein visage, ce qui m’a coupé dans le front. »

Le SPVM indique qu’il n’y a pas eu d’arrestations, mais qu’une enquête est en cours et que la police détient des éléments qui devraient permettre d’identifier l’agresseur.

À quelques pas de là, au cégep du Vieux-Montréal, les étudiants étaient réunis en assemblée générale pour reconduire la grève ou y mettre fin. Un vote secret, dont les résultats n’avaient pas été dévoilés au moment d’écrire ces lignes, a été organisé en soirée.

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