Un sursis accordé à Ivonne Hernandez

Un juge de la Cour fédérale a accordé un sursis à l’expulsion d’Ivonne Hernandez pour qu’elle puisse assister à l’audience au cours de laquelle il sera décidé de la garde de son enfant de 13 mois. Dans son jugement, le juge Harrington a évoqué le « tort irréparable » qui serait causé à Mme Hernandez si elle était renvoyée au Mexique avant cette audience, selon les défenseurs de Mme Hernandez. Mme Hernandez est cette mère mexicaine sans statut qui s’est réfugiée dans une maison d’hébergement pour femmes violentées de Montréal pour se protéger de son conjoint violent. À la suite de la dénonciation de son mari, qui est également celui qui la parrainait au Canada, Mme Hernandez a été arrêtée par l’Agence des services frontaliers, avait perdu la garde de son enfant et faisait face à un avis d’expulsion le 7 février, soit avant que l’audience en ce qui a trait à la garde de son enfant soit entendue. Le jugement de la Cour fédérale de mardi reporte cette expulsion au 6 mars. « D’ici là, d’autres recours seront entamés », ajoute Mme Sonia Dionne, directrice de la maison d’hébergement Parados, où s’est réfugiée Mme Hernandez. Une plainte au criminel pour violence conjugale a notamment été enregistrée, dit-elle. « On est assez confiants, dit Mme Dionne. On pense qu’une telle injustice [séparer une mère de son enfant] ne peut pas durer aussi longtemps. »