Plus de 65 organismes participent à la Semaine du développement international

Réginald Harvey Collaboration spéciale

Ce texte fait partie du cahier spécial Coopération - Février 2014

Les organismes québécois voués à la coopération internationale sont plus nombreux que ce que laisse entendre la croyance populaire. Il s’en trouve de toutes les tailles et de missions diverses qui sont répartis à travers les 13 régions du Québec. L’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) renferme dans ses rangs plus de 65 de ces organisations petites ou grandes et défend leurs intérêts.

 

Marie Brodeur Gélinas est chargée de programme à l’AQOCI : ses fonctions consistent principalement à organiser les Journées québécoises de la solidarité internationale, qui se déroulent en novembre (soutien financier québécois), et la Semaine du développement en février (soutien financier canadien). Elle dégage la principale raison d’être du regroupement : « L’Association tisse un réseau de plus de 65 membres, qui sont plus forts parce qu’ils sont en mesure d’être tous ensemble pour se concerter sur plusieurs projets. »

 

Elle trace ce portrait des organisations québécoises, dont la très grande majorité font partie de ce mouvement de réseautage : « Celles-ci gagnent à être connues parce qu’elles ont pignon sur rue partout au Québec ; on compte parmi elles les plus importantes, comme OXFAM-Québec et le CECI, jusqu’aux petits organismes de Victoriaville ou de Saint-Jérôme, qui se livrent à la sensibilisation du public et qui ont des partenaires au Guatemala ; ces gens-là font des miracles avec à peu près rien. »

 

Elle dégage un aspect de la coopération qui est propre au Québec : « On a ici une expertise très locale : généralement, on associe celle-ci uniquement à l’étranger, vers lequel on tourne notre regard quand il est question d’international. Mais, dans les faits, les Québécois ont toujours su vivre la coopération d’une façon très locale, par le biais de comités de citoyens situés dans les petites villes qui développent leurs propres partenariats avec des groupes dans les pays du Sud. Le réseau est vraiment très dynamique et il gagne à être mieux connu : sa couleur, c’est ce qui fait sa diversité, et il y a plusieurs façons d’exprimer sa solidarité envers les populations du Sud, ce que nos membres reflètent très bien. »

 

Thématiques variables

 

Pour bon nombre de gens ou de groupes appartenant aux milieux culturel, éducatif ou de la coopération, la première semaine de février fournit une occasion propice pour organiser des activités dans le domaine du développement international. D’une façon plus officielle, l’AQOCI profite durant la même période du soutien financier du ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada pour programmer une série d’événements en rapport avec ce type de développement ; il en va de même dans les autres provinces.

 

Mme Brodeur Gélinas assure que, à cette occasion, « il est extrêmement important pour l’Association de réunir ses membres dans un but de concertation et de sensibilisation à la solidarité internationale auprès de la population québécoise ». L’ensemble de ceux-ci sont mis à profit pour bâtir une programmation : « On veut offrir aux gens une occasion de s’informer et de s’engager. »

 

Elle fournit des indications sur le programme : « Chaque année, on lui donne une couleur particulière. Il y a deux ans, on a présenté un concours de slam avec une tournée d’ateliers dans les écoles du Québec. L’an dernier, on a offert la tournée d’une pièce de théâtre sur le thème du commerce équitable auprès des personnes âgées. Chaque année, on a une thématique, un public cible et une approche. »

 

Et que réserve la cuvée 2014, décrite à www.aqoci.qc.ca/spip.php?rubrique227 ? « La thématique, c’est l’intergénérationnel, dont le slogan est “L’engagement n’a pas d’âge” et on a décidé de mettre l’accent sur des expériences de coopération vécues : on ne se rend pas compte à quel point il y a des centaines de personnes qui font leurs bagages chaque année pour aller se confronter à une autre culture, pour apprendre à connaître d’autres réalités et pour s’engager ; elles reviennent habituellement de leur séjour complètement transformées et enchantées. » Avec le soutien d’un Pinterest logé dans le site de l’Association, l’information sur les expériences vécues par ces coopérants est regroupée par région du Québec (www.pinterest.com/SDI2014) : « On est allé chercher des photos et des vidéos de Québécois qui ont vécu une expérience marquante au Sud, mais en valorisant le fait qu’ils sont originaires de Chambly, de Rivière-du-Loup ou de Shawinigan. On voulait mettre l’accent sur le fait que ce sont des gens engagés, peu importe leur âge et d’où ils viennent. »

 

Un lancement festif

 

Une fête, qui se déroule en après-midi aujourd’hui, le 1er février, au Centre Lajeunesse dans la rue du même nom, dans l’arrondissement Villeray, marquera le début des activités de la Semaine du développement international. Marie Brodeur Gélinas aborde le sujet avec enthousiasme : « On tenait à un tel événement, qui, en fait, lance la programmation d’une manière plutôt originale, puisque la Semaine elle-même commence le 2 seulement. »

 

Elle explique de quoi il en retourne, tout en présentant sa carte d’invitation : « Pour nous, il était extrêmement important que ce soit une activité accessible aux familles, puisqu’on veut faire de la Semaine une manifestation intergénérationnelle. On est en plein dans les derniers préparatifs, parce qu’on attend jusqu’à 300 personnes au Centre, où on a fait venir un marionnettiste et un conteur africain. Au menu, il y aura des empanadas, des jus exotiques et une piñata destinée aux enfants à la halte-garderie, et bien d’autres produits. Il y aura aussi 16 organismes qui vont se déplacer pour tenir un kiosque d’information. Ce sera une grande fête qui célèbre en quelque sorte les échanges Nord-Sud entre les gens du Québec et des pays du Sud. L’entrée est gratuite et on a mis toutes les chances de notre côté pour en faire une réussite. »

 


Collaborateur

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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