La policière Stéfanie Trudeau est arrêtée puis libérée

Stéfanie Trudeau a été arrêtée durant la nuit. Son état de santé s'est détérioré dans les heures suivantes, au point où elle a dû être conduite à l'hôpital en matinée.
Photo: Annik MH de Carufel - Le Devoir Stéfanie Trudeau a été arrêtée durant la nuit. Son état de santé s'est détérioré dans les heures suivantes, au point où elle a dû être conduite à l'hôpital en matinée.
Connue pour deux interventions musclées, la policière a été arrêtée dans la nuit de lundi à mardi après avoir proféré des menaces à un collègue. Elle a été transférée en fin journée dans un hôpital de Sherbrooke pour y recevoir une aide psychiatrique.

Aucune accusation n'a été déposée contre Mme Trudeau. Elle a dû signer un mandat de paix avant d'être remise en liberté, en vertu de l'article 810 du Code criminel.

Essentiellement, il s'agit d'un engagement à ne pas troubler l'ordre public et à ne pas se présenter aux locaux de la police ou de la Fraternité des policiers pendant un an.

Selon l'avocat de Mme Trudeau, Jean-Pierre Rancourt, des accusations devaient être portées contre la policière. «Mais lorsqu'on a revu la preuve, on a bien vu qu'il n'y avait pas de preuves de menaces, mais plutôt une dame désespérée qui avait besoin de soins. Il y a eu des discussions pour l'acheminer vers un psychiatre pour suivre un traitement.»

Mme Trudeau se serait présenté au local de la Fraternité des policiers lundi. Elle aurait proféré certaines menaces à un collègue, avant de rentrer chez elle, dans l'arrondissement Saint-Hubert à Longueuil. C'est là que les policiers sont venus l'arrêter quelques heures plus tard.
 
La policière de 40 ans est suspendue avec solde depuis le 2 octobre dernier, à la suite de l'arrestation controversée de quatre résidants de l'arrondissement du Plateau Mont-Royal. Les images de cette opération avaient soulevé l'indignation, Mme Trudeau insultant et rudoyant les prévenus.
 
«Matricule 728» s'était déjà fait remarquer pendant la crise étudiante de 2012 en poivrant allègrement des protestataires. Le Devoir rapportait en fin de semaine dernière que l'enquête interne du SPVM avait été élargie pour remonter aux événements du Printemps érable.

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