Gabriel Nadeau-Dubois sera de l’Échofête de Trois-Pistoles
L’Échofête se tiendra bel et bien à Trois-Pistoles à partir du 25 juillet et Gabriel Nadeau-Dubois en fera partie, n’en déplaise au maire de la municipalité et ancien candidat libéral Jean-Pierre Rioux.
Tous les spectacles musicaux se tiendront par contre au Caveau-Théâtre, à l’invitation de Victor-Lévy Beaulieu, plutôt que sur le site des spectacles de la ville. Les représentations de La guerre des clochers et La maison hantée seront d’ailleurs interrompues pour l’occasion, sauf pour une représentation spéciale de La guerre des clochers le 28 juillet à 14 heures. La programmation de l’Échofête qui devait avoir lieu à la place des Arts de Trois-Pistoles est cependant maintenue telle quelle et au même endroit.
C’est ce qu’ont fait savoir les organisateurs, hier, soit deux jours avant le début des festivités. En fait, ces organisateurs devaient avoir une rencontre hier matin avec les représentants de la municipalité. Mais cette rencontre a été annulée après qu’eut circulé un communiqué sous embargo de la ville, dénonçant la « politisation » du festival. « Certaines activités présentées apparaissent aux yeux des partenaires débordées [sic] de loin les questions environnementales pour lesquelles l’organisme reçoit du soutien financier », lit-on dans ce communiqué.
La ville mentionne donc que ces partenaires « disent d’une même voix réévaluer, pour l’avenir, leur partenariat potentiel avec Mandaterre et son festival à la lumière des causes défendues ».
Or, l’atelier qui a déclenché la controverse à Échofête était précisément consacré à l’autodéfense citoyenne devant les gaz de schiste, raconte Sébastien Rioux, des relations de presse de l’Échofête. L’atelier, qui n’était d’ailleurs pas organisé par Échofête mais bien par l’organisme Mobilisation d’une génération, a été annulé.
Par ailleurs, le cofondateur de l’Échofête, Mikael Rioux, a tenu à préciser la saveur politique que l’Échofête a eue dès ces débuts. Ce festival a en effet vu le jour dans le cadre d’une contestation visant un projet de centrale hydroélectrique privée sur la rivière Trois-Pistoles voisine. « J’ai passé 40 jours sur le bord de la rivière pour montrer à la population et aux instances économiques qu’on peut faire mieux et autrement que les 25 000 $ que le projet aurait générés : créer un festival environnemental », dit-il. M. Rioux affirme que l’Échofête engendre depuis des retombées de 250 000 à 300 000$.
Ce n’était pas une lutte partisane, ajoute-t-il, c’était une lutte citoyenne.
À ceux-là mêmes qui accusent l’Échofête de trop verser dans la politique, Mikael Rioux rétorque que le maire de Trois-Pistoles, Jean-Pierre Rioux, est lui-même président de l’organisation libérale de Rivière-du-Loup et ancien candidat libéral et que le préfet, Bertin Denis, a été candidat au Parti conservateur fédéral.