Employés de la fonction publique québécoise - Les mesures de conciliation travail-famille plaisent
Québec — Les jeunes qui décident de faire carrière au gouvernement sont d'abord attirés par les mesures de conciliation travail-famille et la permanence, révèle un nouveau sondage.
La conciliation travail-famille est un facteur déterminant dans 66,9 % des cas et la sécurité d'emploi, dans 48,1 % des cas, selon une consultation menée par le Forum des jeunes de la fonction publique québécoise.Ce sont 1207 personnes de 35 ans ou moins qui ont participé à cette enquête, sur les quelque 3000 membres que compte l'organisation. La consultation a été menée via Internet au cours de l'automne.
Les perspectives de carrière (30,2 %), la qualité de vie au travail (25,2 %), le régime de retraite (24,2 %) et la contribution au développement de la société (22,8 %) suivent parmi les sources de motivation les plus notables.
Ces données tranchent avec les «clichés véhiculés sur les nouvelles générations selon lesquels la sécurité d'emploi n'est plus une condition recherchée par les jeunes diplômés», note le Forum dans son rapport.
«La tendance du gouvernement à vouloir diminuer la taille de son effectif en limitant notamment la distribution des statuts permanents est un problème qu'il faudra tôt ou tard régler si l'on souhaite réellement attirer et retenir les jeunes employés.»
Le sondage révèle en outre que la fonction publique fédérale est la plus populaire, même chez les employés de l'État québécois, avec 53 % d'appui contre 41,7 %. Les sondés sont en outre partagés dans leurs perceptions de la fonction publique. Le tiers d'entre eux ont une meilleure opinion d'elle depuis qu'ils y travaillent (33,1 %), mais elle a baissé dans l'estime d'un groupe aussi important (33,6 %). Enfin, 30,9 % ont conservé l'opinion positive qu'ils en avaient au départ.
La majorité concède par ailleurs que «la fonction publique en général» est mal perçue dans leur entourage immédiat (60 %).
Ils sont également nombreux à critiquer le processus d'embauche et à souhaiter que des concours aient lieu tout au long de l'année (43,8 %) ou que la procédure soit décentralisée au niveau des ministères (32,6 %).
Les répondants disent avoir des responsabilités importantes dans la majorité des cas (76,9 %) et sont presque aussi nombreux à «relever des défis stimulants» (76,8 %). Cette proportion est en outre plus élevée chez les professionnels et chez ceux qui travaillent dans de petits organismes ou ministères.
Par contre, beaucoup critiquent «la gestion des employés difficiles» (62,8 %) et le rapport souligne que beaucoup ont «déploré l'inaction de leurs gestionnaires face aux employés problématiques» lors des journées de réflexion tenues en marge de l'enquête.
Fait intéressant, plus de la moitié estiment qu'il faudrait «récompenser» les employés les plus performants au sein de la fonction publique (55,9 %). Or, comme le souligne le rapport, cette solution est «plus difficilement envisageable à court terme au regard des conventions collectives signées jusqu'en 2015».