Pont à péage A25 - De lourdes amendes aux mauvais payeurs

Les utilisateurs occasionnels du pont à péage de l'autoroute 25 qui tardent à payer leurs passages risquent de faire face à des amendes pouvant atteindre 250 $.

À la suite de l'adoption par le gouvernement du Québec d'une nouvelle réglementation fixant notamment les frais d'administration pouvant être imposés aux automobilistes retardataires, Concession A25, l'entreprise privée qui gère le pont de la 25, imposera à compter du mois prochain des frais de recouvrement de 25 $. Depuis l'ouverture du pont à péage, aucune démarche n'avait été amorcée. «On a voulu donner du temps à notre clientèle de s'adapter. Jusqu'à maintenant, on a envoyé des rappels amicaux», a expliqué hier le directeur des communications de Concession A25, Pierre Brien.

Il ne s'agit que d'une première étape pour talonner les mauvais payeurs. Une facture impayée se transformera en infraction en vertu du Code de la sécurité routière. L'amende pourra alors varier entre 150 $ et 250 $. Chaque passage impayé constitue une infraction.

Environ 15 % des usagers n'ont pas de compte régulier avec Concession A25; ils reçoivent donc une facture où apparaît la photo de leur plaque d'immatriculation avec la date et l'heure où ils ont emprunté l'infrastructure.

Par ailleurs, Concession A25 compte 125 000 abonnés qui ont un transpondeur permettant le paiement automatique des passages sur le pont.

La nouvelle réglementation concerne aussi NA30 (nouvelle autoroute 30), le partenaire privé de qui relève l'autoroute construite comme le pont de la 25 selon la méthode du partenariat public-privé (PPP). Le décret adopté le 21 décembre augmente les frais prévus pour les automobilistes désireux d'obtenir une photo de leur plaque d'immatriculation lors de leur passage. Ces frais passent de 2 $ à 3 $. Ce n'est toutefois qu'en décembre prochain que le péage sera mis en place par NA30. Le péage ne sera imposé que sur le pont Saint-Laurent qui enjambera le fleuve, entre Valleyfield et Vaudreuil-Dorion.

Plusieurs éléments restent encore à déterminer dans la façon d'appliquer le péage, a précisé hier la porte-parole de l'entreprise, Isabelle Malboeuf. Il est d'ores et déjà acquis que les usagers réguliers pourront avoir un transpondeur et que des guérites permettront aux autres usagers de payer directement leur passage.

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