Cadeaux solidaires - Offrez l'essentiel!

Émilie Corriveau Collaboration spéciale
Vision mondiale propose plus de 60 cadeaux qui ont pour but d’aider des collectivités à sur-monter les problèmes qui les maintiennent dans la pauvreté.
Photo: Source Vision mondiale Vision mondiale propose plus de 60 cadeaux qui ont pour but d’aider des collectivités à sur-monter les problèmes qui les maintiennent dans la pauvreté.

Ce texte fait partie du cahier spécial Noël responsable

Pendant la période des Fêtes, nombre d'organismes à but non lucratif offrent la possibilité de se procurer des cadeaux à caractère humanitaire ou solidaire. Si, dans la plupart des provinces canadiennes, l'initiative semble avoir gagné en popularité au cours des dernières années, au Québec, le principe reste encore relativement méconnu.

«Un cadeau solidaire ou humanitaire, c'est un cadeau qui change des vies. Le principe est simple, c'est un cadeau concret qu'on achète au nom d'un proche et qui va bénéficier à quelqu'un d'autre dans un autre pays. C'est une façon d'apporter une aide tangible à des gens qui sont victimes de pauvreté, tout en honorant des personnes que nous aimons», explique Margaret Buchanan, responsable des relations publiques pour Vision mondiale (visionmondiale.ca), une organisation chrétienne de solidarité internationale luttant contre la pauvreté et l'injustice à travers ses programmes d'aide humanitaire d'urgence et de développement.

Déjà relativement populaire ailleurs au Canada, cette formule de donation n'est que depuis peu exploitée au Québec. Chez Vision mondiale, par exemple, le programme de cadeaux humanitaires a été mis sur pied il y a une douzaine d'années, mais celui-ci n'est promu en français au Québec que depuis environ cinq ans.

«Notre programme de cadeaux humanitaires existe depuis près de 12 ans, mais, pendant quelques années, il s'est surtout adressé aux Canadiens anglophones. Au Québec, on ne connaît pas encore beaucoup le concept», note Mme Buchanan.

D'après Isabelle Fortin, responsable des communications pour Unicef Québec (Unicef.ca), un organisme qui a pour objectif de sensibiliser la population et de recueillir des fonds dans le but d'assurer la survie et la protection des enfants dans plus de 150 pays et territoires, l'idée d'offrir des cadeaux solidaires pour le temps des Fêtes a tout de même de plus en plus la cote auprès des consommateurs québécois. «Il y a quelques années, très peu de gens savaient que ça existait. Aujourd'hui, beaucoup d'organismes ont adopté cette façon de faire, parce que ça fonctionne bien et parce que l'impact est direct», explique-t-elle.

Oxfam-Québec

Signe que l'idée gagne en popularité, plusieurs organismes à but non lucratif basés au Québec proposent cette année une formule de cadeaux solidaires. Chez Oxfam-Québec (oxfam.qc.ca), par exemple, une organisation qui oeuvre dans une quinzaine de pays dans le monde et qui a notamment pour mission de concevoir et de mettre en oeuvre des solutions durables pour contrer la pauvreté et l'injustice, on lance cet hiver le programme «Oxfam-Québec s'emballe».

Le concept est simple: l'organisme a réalisé une collection de 25 cartes thématiques illustrant des projets auxquels travaille Oxfam dans les domaines de l'agriculture et de l'environnement, de l'éducation, de la santé et de l'urgence. Celles-ci sont offertes à partir de 5 $, mais la majorité d'entre elles ont une valeur comprise entre 20 $ et 185 $. Pour s'en procurer une, il suffit de se rendre dans le site Internet de l'organisme et de placer sa commande en ligne.

«Ce qui est intéressant avec ce projet-là, c'est que les gens peuvent choisir le cadeau qui leur plaît selon leurs préoccupations. Si on est interpellé par l'éducation, par exemple, en choisissant une carte qui porte sur le thème de l'éducation, on est assuré que son argent servira à soutenir un projet éducatif», précise Lynn Dolen, directrice des communications chez Oxfam-Québec.

En parallèle à sa campagne de cadeaux solidaires, Oxfam-Québec lance également une offensive Facebook. L'organisme invite ses «amis» à partager publiquement les raisons pour lesquelles ils s'emballent pour leurs proches. «On invite les gens à se lancer des fleurs pendant la période des Fêtes. C'est le temps de dire à nos proches qu'on les aime», souligne Mme Dolen.

Vision mondiale

Du côté de Vision mondiale, le principe est similaire, mais les donateurs sont plutôt invités à faire leur choix dans un catalogue proposant plus de 60 cadeaux, qui vont du bétail aux médicaments en passant par des vêtements chauds. Tous les produits répertoriés ont pour but d'aider des collectivités à surmonter les problèmes qui les maintiennent dans la pauvreté et de les aider à atteindre l'autonomie.

«Ce qui est bien avec ces cadeaux-là, c'est qu'ils ont un effet tangible et multiplicateur. La plupart des cadeaux sont achetés dans les pays où l'aide est acheminée, et ça, ça aide l'économie locale. Lorsque les familles ciblées reçoivent les cadeaux, elles ont aussi droit à un programme de formation pour qu'elles puissent en bénéficier pleinement et, par la suite, partager avec leurs voisins. Si on offre des poules et des poulets, par exemple, la famille qui les reçoit va obtenir toute l'information nécessaire pour savoir comment s'en occuper et comment favoriser la reproduction», note Mme Buchanan.

La fourchette de prix des cadeaux solidaires de Vision mondiale est vaste: ceux-ci sont compris entre 25 $ et 15 000 $. Lorsqu'on achète l'un de ces produits, on reçoit une carte qu'on peut ensuite faire parvenir à la personne qu'on souhaite honorer avec le cadeau.

Unicef


Dans le même esprit, l'Unicef propose un éventail de 45 cadeaux de survie regroupés en six catégories — santé, éducation, eau, alimentation, jeu, situations d'urgence — et visant le bien-être des enfants dans le monde. «Les options sont multiples. Ça va de l'achat de 1000 crayons pour une école, à 20 $, à l'acquisition d'un véhicule à quatre roues motrices, à 33 000 $. Peu importe ce qu'on choisit et peu importe le budget qu'on a, toute l'aide est acheminée directement aux entrepôts de l'Unicef, où c'est jugé prioritaire pour les enfants», affirme Isabelle Fortin.

Quant aux traditionnelles cartes de Noël de l'Unicef, elles sont toujours disponibles, mais leur vente à grande échelle n'est plus une priorité pour l'organisme.

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Collaboratrice du Devoir

Ce contenu spécial a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.

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