Pour les 9 à 14 ans - Après la science, les arts et le sport

Ce texte fait partie du cahier spécial Jeunesse - Les Débrouillards
Les Débrouillards, c'est une équipe d'une dizaine de personnes qui fabriquent 27 magazines par année. Parmi eux se trouvent Laurène Smagghe et Brunot Lamolet, les responsables des petits derniers de la famille: Les DébrouillArts et Les Sports débrouillards. De tout pour tous.
Comment parler des arts et des sports aux enfants de 9 à 14 ans? Comment les faire bouger, comment les faire créer? C'est simple: il faut fabriquer des magazines à la sauce des Débrouillards et le résultat nous donne Les DébrouillArts et Les Sports débrouillards.Les abonnés des Débrouillards connaissent bien ces deux nouveaux magazines puisque, pour la plupart, ils les reçoivent en même temps que leur magazine. Au départ, on les appelait des numéros hors série, mais comme ils sont présents régulièrement à raison de deux et trois numéros par année, ils vont acquérir bientôt une personnalité à part entière, avec leur site Internet prévu dès 2012.
«On avait envie d'élargir les interventions, de ne pas aborder que la science mais aussi les sports et les arts, car ces deux domaines offrent tellement de sujets variés. On ne pouvait évidemment pas le faire dans un magazine de sciences», explique Laurène Smagghe, rédactrice en chef des DébrouillArts et rédactrice en chef adjointe du magazine Les Débrouillards. Même son de cloche du côté de Brunot Lamolet, journaliste scientifique et rédacteur en chef des Sports débrouillards: «Ca reste un produit qui est tout seul dans son genre au Québec. On parle de sport à notre manière. Les jeunes aiment bouger, nous, on leur donne des idées pour le faire.»
Aborder les arts dans un magazine qui s'adresse aux jeunes, c'est le faire à l'aide de sujets variés. «Par exemple, en arts visuels, on essaie de faire découvrir des artistes, pas en se limitant simplement au Québec et au Canada, mais en provenance de partout dans le monde, et tant les contemporains que les maîtres anciens: ce qui se fait maintenant au Québec et dans le monde, mais aussi ce qui se faisait auparavant et ce que font les peintres très connus. On ne veut surtout pas que ce soit encyclopédique: en fait, le but des DébrouillArts est de ne pas faire ça trop scolaire», explique Laurène Smagghe.
«On essaie d'aborder les sports sous des angles différents. Quand on parle de Joannie Rochette, on parle de l'époque où elle avait l'âge de nos lecteurs et on va faire une entrevue avec son ancienne entraîneuse, qui nous dit comment Joannie était à 12 ans. On parle d'athlètes qui ne sont pas encore connus, qui le seront peut-être un jour ou qui ne le seront peut-être pas non plus. Le but, c'est de mettre un visage sur le sport, et, que ces gens soient des vedettes ou pas, ils ont tous un côté inspirant», renchérit Brunot Lamolet.
Tous arts, tous sports
C'est le plus grand défi, dans un magazine ou dans un autre: comment trouver l'angle. «On a fait un dossier sur l'art vert. On s'est dit: "On va parler de l'art écolo, mais on ne va pas simplement faire une liste de tout ce qui existe". On a divisé le dossier en trois parties, le land art, les artistes qui recyclent et les graffitis écologiques. Dans ces trois sous-parties, on proposait énormément d'images et des textes courts. En fait, on procède comme dans Les Débrouillards; on essaie de trouver l'angle intéressant, de mettre de l'humour, des phrases courtes, on vulgarise l'information et surtout on essaie d'axer sur le visuel. Pour un magazine sur les arts, c'est ça le plus important!»
Mais, quand vient le temps de faire un article sur la musique, ça se complique un peu: «C'est toujours un peu frustrant de parler de musique dans un magazine. On ne peut pas appuyer sur un bouton pour écouter! On a parlé de la musique électronique, on a fait une entrevue avec deux jeunes musiciens québécois, on a publié des photos de leur concert et de leurs instruments.»
Et c'est vrai aussi du côté du sport: «On veut faire connaître de nouveaux sports et quelques fois on veut regarder le sport sous un angle un peu différent. Il y a aussi tout l'aspect identitaire d'un sport, et c'est pour ça qu'on aime aller chercher des athlètes qui sont jeunes. On veut faire connaître la culture sportive, mais aussi y inclure des notions de science et d'éducation», dit Brunot Lamolet.
Le web à la rescousse
Dans le monde de l'édition magazine, il est de plus en plus difficile de passer à côté du web. Chez Les Débrouillards, on l'a bien compris: le site principal des Débrouillards regorge de compléments d'informations, de liens, de blogues et d'autres expériences interactives.
Dès 2012, ce sera au tour des DébrouillArts et des Sports débrouillards d'avoir eux aussi leur propre site Internet. Ils sont aujourd'hui hébergés par le site principal, mais, à l'avenir, il sera beaucoup plus facile de les retrouver. Évidemment, quand on aborde la musique, on aime bien un lien pour écouter, et, quand on parle de sport, les capsules vidéo deviennent indispensables.
Internet sert aussi à renforcer les liens avec la collectivité. Dans Les Sports Débrouillards, la page Parlons-en est sous forme de courrier, où on y retrouve des questions du genre: «Toute ma famille aime faire du vélo, mais pas moi. Que dois-je faire?» «Je suis un très mauvais joueur, comment me faire accepter par mon équipe de hockey?» «Ce sont des jeunes qui répondent à d'autres jeunes avec de vraies réponses, nous ne corrigeons que le français... La question est d'abord posée dans le site Internet, les jeunes répondent et, quelques fois, ils envoient leur photo, qu'on rajoute. C'est une façon de s'approprier leur espace. En général, on ne leur demande pas si souvent que ça leur avis, leur opinion; on leur donne l'occasion de le faire», explique Brunot Lamolet.
Dans tous les cas, tout est mis en oeuvre pour que les enfants curieux, peu importe leurs penchants et leurs intérêts, puissent enfin sentir qu'ils ont entre les mains un magazine qui est bien à eux et qui leur ressemble.
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Collaboratrice du Devoir
Ce contenu a été produit par l’équipe des publications spéciales du Devoir, relevant du marketing. La rédaction du Devoir n’y a pas pris part.