Occupons Montréal, vidéos et témoignages

Le mouvement d'occupation de Wall Street veut prendre racine aujourd'hui au Canada, alors que plusieurs campements de protestation sont prévus dans différentes villes du pays, dont Toronto et Montréal.
Nous vous présentons quelques témoignages de participants et vidéos de l'événement à Montréal.
10h30 - Pour le moment, l'ambiance est plutôt calme. Les gens se réchauffent...
10h40 - Stéphanie Jaffres, coordonatrice de la grève pour les agents de bord d'Air Canada, division Montréal: «C'est une cause qui touche tout le monde. Nous, nous sommes contre l'avarice des grandes entreprises, donc si ça nous touche c'est certain qu'on est là.»
11h04 - Caroline Brais, bénévole pour le Rassemblement de la jeunesse citoyenne: «On représente les jeunes de Montréal, du Québec, ceux qui vivent dans la pauvreté. Lorsqu'il y a des manifestations comme ça, nous c'est certain qu'on est là. On pense que si c'est des jeunes qui parlent aux jeunes, il y a plus de chances que ça fonctionne.»
11h27 - Michel Ben 97 Benoît, Parti Rhinocéros (candidat aux élections de 1984, 1988 et 2007): «Il n'y a rien de nouveau ici. Nous, ça fait depuis 1984 qu'on dit que dans une game de Monopoly, quand ça se termine c'est toujours de la même façon. La game de Monopoly, c'est l'exemple parfait de ce qui nous entoure avec la Bourse, les marchés internationaux, Quebecor, la Banque nationale... Il y a juste le gagnant qui fait de l'argent et les autres perdent tout.»
14h30 - Malcom Guy, secrétaire général de la Ligue internationale de luttes des peuples, cinéaste aux Productions Multi-Monde et actif au Centre des travailleurs immigrants de Montréal: «Il y a des luttes partout dans le monde... on fait partie de ce mouvement-là. Le mouvement existe depuis des années, en Amérique latine, aux États-Unis. Ce qui est intéressant, c'est que ça vise le coeur du capitalisme. Et le problème ne relève pas que de quelques banquiers extrêmes. C'est un problème systémique et il faut trouver les réponses ensemble. Pour le moment, il n'y a pas de force politique de gauche capable de s'organiser avec une position claire sur cette problématique, mais j'espère qu'on va trouver [...] Je ne crois pas que les choses peuvent changer dans le pacifisme. Parce que le capitalisme est construit sur un système de pouvoirs et de forces... et pourtant c'est caché. Il faut viser une façon de changer la société, mais il faut être prêt à tout, pas parce qu'on aime la violence, mais parce qu'on veut trouver des solutions.»
15h30 - Maxime Boucher, organisateur communautaire pour le Rassemblement de la jeunesse citoyenne: «[Ce qui nous amène ici] c'est un projet du RJC, les Auberges du coeur et la lutte pour un meilleur accès à l'aide sociale, à l'employabilité pour les jeunes et au programme de retour aux études, parce qu'il y a des blocages sérieux pour les jeunes qui ont décroché, les jeunes appauvris [...] Personnellement, je crois en la démocratie et c'est ce qu'on essaie de faire en amenant le plus de monde dans la rue, de conscientiser, de parler de la crise mondiale, tout le monde ensemble. Si on veut vraiment vivre dans des démocraties, il faut que tout le monde assume son rôle de citoyen, accepte de se conscientiser, d'agir. Des mouvements comme ça, il en faut, mais il faut surtout que les gens allument. C'est la seule solution à mon sens.»
15h15 à 16h40 - Assemblée générale. Atmosphère endiablée (applaudissements, cris), malgré le temps gris et la pluie...
15h40 - Daniel Roy, collaborateur au site pour l'indépendance du Québec 1001raisons.com : «Présentement, le Québec est sous l'emprise de Bay Street à Toronto, sous l'emprise du gouvernement fédéral. Nous sommes donc contrôlés par une autre nation. C'est un gouvernement qui ne sert pas les intérêts du Québec, un gouvernement qui finance toutes sortes d'industries à l'extérieur du Québec, comme l'industrie de l'automobile, l'industrie des sables bitumineux, l'industrie du pétrole au Labrador et à Terre-Neuve... Ce n'est pas un problème d'ordre mondial. [...] C'est terrible faire partie du Canada. Il faut que les gens se tiennent debout, qu'on s'unisse pour que le Québec devienne un pays.»
17h12 - Des manifestants gagnent la rue.
18h45 - Au Square Victoria, c'est l'heure de manger. Au menu: pain, pâtes et ragoût.
18h58 - Il commence à faire nuit. Il y a toujours de la musique, des la danse et des chants. Le mandat pacifique semble se maintenir. Ils doit y avoir environ 500 personnes.
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Une collaboration spéciale de Florence Ferraris
et de Mariève Vautrin