Vers une taxe sur les boissons gazeuses?
La Coalition québécoise sur la problématique du poids (Coalition poids) propose de taxer les boissons gazeuses et énergisantes à l'image de la Hongrie qui prélève depuis aujourd'hui trois centimes par litre de boisson gazeuse vendu.
La coalition a adressé hier une lettre au premier ministre Jean Charest afin de le sensibiliser «au potentiel d'un tel investissement» dans la réalisation de sa Stratégie d'action jeunesse. «Si l'on se base sur le modèle hongrois, on estime que le Québec pourrait amasser environ 33 millions de dollars pour investir dans la santé des générations futures» déclarent les signataires de la lettre, dont Pierre Lavoie et Jean-Francois Archambault, fondateur de La Tablée des chefs. Plusieurs chercheurs associent directement la consommation de boissons gazeuses à l'obésité, et selon la coalition, 77 % des Québécois sont favorables à l'établissement d'une taxe sur les boissons sucrées dont les revenus seraient investis dans la prévention de l'obésité. En France, une taxe similaire devrait entrer en vigueur le 1er janvier 2012.L'Association des embouteilleurs de boissons gazeuses du Québec (AEBGQ) estime pour sa part qu'il n'existe pas de consensus scientifique sur les causes de l'obésité et qu'on ne peut établir de lien entre la taxation des boissons gazeuses et le recul de l'obésité. Selon l'AEBGQ, 89 % des Québécois sont d'avis que le gouvernement devrait sensibiliser le public à modifier ses comportements plutôt que d'imposer des taxes supplémentaires.