Québec choisit Robert Lafrenière pour diriger l'unité anti-corruption

Robert Lafrenière, dans une photo d'archive.
Photo: Ministère de La Sécurité publique Robert Lafrenière, dans une photo d'archive.

Québec — Le gouvernement Charest a trouvé son incorruptible, a appris Le Devoir. C’est Robert Lafrenière qui dirigera l’Unité permanente anti-corruption (UPAC), dont la création a été annoncé le 19 février. Sa nomination à titre de Commissaire à la lutte contre la corruption doit être annoncée dans les prochaines heures, au terme de la réunion du conseil des ministres qui a débuté vers 11h30 aujourd’hui.

M. Lafrenière est depuis juin 2007 sous-ministre associé à la Direction générale des affaires policières, de la prévention et des services de sécurité du ministère de la Sécurité publique.
 
À titre d’ancien policier, des sources le disent à la fois très «opérationnel» et avec des talents de gestion reconnu. Avant de joindre la haute fonction publique, il a été Directeur des services d'enquêtes criminelles, Directeur de la protection des personnalités et Directeur de la protection du territoire. M. Lafrenière a aussi été enseignant en techniques auxiliaires de la justice au Collège de Maisonneuve et consultant en mesures d'urgence et sécurité publique.
 
189 employés

En tout, 189 personnes à temps plein seront rattachées à l’UPAC, qui regroupera les effectifs de différents corps d’enquête existant dont l’opération Marteau et l’Unité anticollusion du ministère des Transports et dirigé par l’ancien chef de police Jacques Duchesneau. L’UPAC, dont le budget sera de 31,5 millions $, a été la réponse du gouvernement Charest qui faisait face depuis près de deux ans à des demandes incessantes d’enquête publique. L’opposition péquiste avait présenté cette annonce comme une manoeuve de diversion.
 
Peu avant l’annonce de la création de cette unité, de fortes rumeurs avaient fait de l’ancien ministre péquiste et actuel député du Bloc québécois Serge Ménard le patron de cette unité. Certains médias avaient même conclu que la nomination de M. Ménard était imminente. Le gouvernement a par la suite soutenu qu’il n’avait pas été pressenti.

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