Vancouver — L’entreprise Taser International déposera une requête à la Cour suprême de Colombie-Britannique aujourd’hui afin de contester les résultats d’une enquête publique concluant que les décharges de pistolet Taser peuvent s’avérer létales.

Selon Taser International, les preuves présentées lors de la commission d’enquête étaient insuffisantes, et la société n’a même pas eu la possibilité d’y répondre avant qu’elles ne soient rendues publiques. L’entreprise se plaint par ailleurs du fait que ce rapport a nui à ses affaires à travers le monde.

L’enquête publique visait à éclaircir les circonstances du décès de Robert Dziekanski, mort à l’aéroport de Vancouver en 2007 après avoir reçu plusieurs décharges de pistolet Taser.

À la suite des audiences qu’il a chapeautées, le commissaire Thomas Braidwood a publié un rapport exposant le potentiel fatal des pistolets Taser, sans toutefois recommander de les bannir complètement. La GRC et le gouvernement britanno-colombien ont approuvé les recommandations de ce rapport.

Le document aurait obligé les représentants et les dirigeants de l’entreprise, basée en Arizona, à parcourir la planète afin de rassurer ses clients.

En Afrique, des autorités policières auraient même résilié un contrat d’une valeur de dizaines de millions de dollars, allègue Taser International.

Dans son rapport, M. Braidwood précise que les preuves médicales n’établissent pas de lien direct entre les décharges de pistolets Taser et les décès, mais que ces armes peuvent bel et bien affecter le cœur et causer de l’arythmie cardiaque.

Taser International a été poursuivie une douzaine de fois pour des morts accidentelles.