La présidente de l’OQLF sur la sellette
Un climat de bisbille semble régner au sein de l’Office québécois de la langue française (OQLF). Sa présidente, France Boucher, n’aurait pas demandé à son propre comité d’experts d’approuver le bilan sur la situation de la langue française, que l’organisme doit présenter mercredi, a révélé Radio-Canada hier soir.
L’OQLF dévoile tous les cinq ans son rapport, basé sur une série d’études qui sont ensuite analysées par le comité de suivi. Mme Boucher aurait toutefois écarLe 4 décembre dernier, les membres du comité auraient reçu une procédure de consultation visant à examiner le texte du bilan dans le plus grand secret. On y exigeait que chaque membre prête serment avant de se rendre avec le texte dans une pièce sans ordinateur, papier ou téléphone cellulaire. Les membres ne disposaient ensuite que de quelques heures pour l’analyse, à la suite de quoi ils devaient détruire leur copie annotée.Qualifiant la direction de l’OQLF de paranoïaque, le comité aurait refusé de se conformer à la procédure, la jugeant insultante et inacceptable et ajoutant qu’elle ne permettait pas de donner un avis éclairé.
France Boucher aurait alors choisi de passer outre l’approbation du comité, faisant plutôt approuver le document par le conseil d’administration de l’Office.
Depuis, le comité serait en crise et son président, le sociologue Simon Langlois, aurait remis sa démission.
L’OQLF a refusé de répondre aux questions de Radio-Canada, ajoutant qu’il le ferait lors de la conférence de presse aujourd’hui.