Koivu: affaire classée, dit l'avocat Guy Bertrand

Québec — Compte tenu du fait que le joueur de hockey Saku Koivu a finalement reconnu qu'il aurait dû prononcer quelques mots en français à l'ouverture de la saison du Canadien de Montréal, l'avocat québécois Guy Bertrand considère maintenant l'incident comme «clos».

Ce dernier avait protesté la semaine dernière devant la commission Bouchard-Taylor contre le fait que Koivu ne s'était exprimé qu'en anglais devant la foule massée au Centre Bell lors du premier match du Canadien à Montréal.

Me Bertrand avait plaidé devant la commission que ce sont surtout les accommodements linguistiques qui constituent une menace pour le Québec français. Il avait aussi rappelé le droit des Québécois d'être servis en français au Québec. «Ce droit, reconnu par la loi 101, ne s'applique pas uniquement dans les restaurants, les boutiques ou auprès des chauffeurs de taxi. Il s'applique aussi lors de compétitions sportives», avait-il déclaré.

L'avocat bien connu a aussi fait remarquer que si Koivu s'était donné la peine d'apprendre ne serait-ce qu'un seul mot de français par année lors de son séjour à Montréal, il aurait pu adresser quelques mots à la foule dans la langue de Molière lors du match d'ouverture de la saison de hockey.

Me Bertrand juge que toute cette affaire n'aura pas été inutile. «Plus jamais la direction des Canadiens de Montréal n'osera faire de présentations de ses joueurs dans la langue anglaise seulement. Lorsqu'on se tient debout comme peuple, on obtient des résultats positifs», croit-il.

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