Les femmes pourront accoucher à domicile en Outaouais
Ottawa — Le Centre de santé et de services sociaux de Gatineau (CSSSG) a annoncé hier que la pratique de sage-femme, jusqu'ici permise uniquement à la Maison des naissances de Gatineau, est maintenant implantée en milieu hospitalier et à domicile.
Les femmes de l'Outaouais auront donc plus de choix pour le lieu de leur accouchement dès lundi prochain.«C'était quelque chose que les femmes attendaient depuis longtemps, a lancé Parvin Makhzani, responsable du projet d'implantation de la pratique de sage-femme en Outaouais. Accoucher à la maison était le désir de nombreuses femmes et de leur famille et nous pouvons maintenant respecter ce choix.»
Chaque année, la Maison des naissances est le théâtre de près de 200 accouchements. Selon Mme Makhzani, entre 40 et 50 % des femmes qui accouchent sous la supervision d'une sage-femme désirent le faire à domicile.
Sécurité
Au chapitre de la sécurité, Mme Makhzani a précisé que certains éléments devraient être respectés pour pouvoir mettre au monde un petit bébé à la maison. «Il faut que la maison soit à moins de 30 kilomètres de l'Hôpital de Gatineau afin de pouvoir parer à toutes complications qui pourraient survenir, a-t-elle expliqué. La grossesse ne devra pas en être une à risque et le domicile devra être assez grand pour permettre une intervention adéquate des ambulanciers si ça devenait nécessaire.»
Actuellement, les accouchements à domicile sous la supervision d'une sage-femme sont permis en Colombie-Britannique, en Ontario, en Saskatchewan et au Québec. «Les études ont démontré qu'il n'y avait pas plus de risque d'accoucher à domicile qu'à l'hôpital si la grossesse n'en est pas une à risque», a signalé Mme Makhzani.
L'implantation de la pratique de sage-femme à l'hôpital a fait l'objet d'une entente avec les gynécologues, les pédiatres et les infirmières qui encadrent le soutien professionnel et la continuité des services.
«C'est clair que cette collaboration interprofessionnelle va nous assurer une meilleure qualité dans la prestation des soins, a souligné le directeur des services professionnels du CSSSG, le Dr Michel Brazeau. C'est aussi en travaillant en groupe, en collaboration, que nous serons en mesure de nous débarrasser d'une certaine partie de nos problèmes de pénurie.»