Ferland pense déjà à son prochain et ultime rendez-vous avec le public

Jean-Pierre Ferland a raté sa dernière rencontre avec le public auquel il devait faire ses adieux hier. Mais ce n’est que partie remise.
Photo: Jacques Grenier Jean-Pierre Ferland a raté sa dernière rencontre avec le public auquel il devait faire ses adieux hier. Mais ce n’est que partie remise.

Jean-Pierre Ferland se remettait très bien hier de son accident vasculaire cérébral, survenu jeudi. Il restera encore quelques jours à l'hôpital, mais il devrait s'en tirer sans séquelles graves. Toutefois, sa retraite planifiée de longue date attendra un peu: Ferland a déjà exprimé le souhait de présenter le dernier spectacle de sa carrière, qui devait avoir lieu hier soir.

La grande frousse est passée pour Jean-Pierre Ferland. À défaut de goûter pour une dernière fois les bravos du public sur la scène prévue de ses adieux professionnels, il a passé la journée d'hier au repos à l'hôpital Notre-Dame, où il récupérait «très bien» de son accident vasculaire cérébral (AVC), survenu jeudi.

Tout porte à croire que le chanteur de 72 ans s'en tirera sans séquelles permanentes, un sort plus favorable que celui subi par Claude Léveillée, foudroyé par le même mal lors d'un spectacle il y a deux ans et lourdement affecté depuis lors. Selon l'entourage de Jean-Pierre Ferland, celui-ci «a passé une excellente nuit [de jeudi à hier] et sa pression était tout à fait normale [hier] matin».

«Il va très bien», assure son gérant, Robert Vinet, directeur de la maison de disques GSI. «Je suis passé le voir et c'était le Jean-Pierre Ferland qu'on connaît tous. À l'oeil, il n'y a aucune conséquence. Il a simplement ressenti un engourdissement d'une quinzaine de minutes avant la répétition générale de jeudi, après quoi il s'est rendu à l'hôpital. Jamais il n'a été paralysé ou incapable de parler.»

Un communiqué diffusé hier midi par son attachée de presse confirme que les nouvelles de l'état de santé de l'ancien comptable sont «excellentes. Ses médecins sont très optimistes, il est parfaitement conscient et tout à fait lucide». M. Ferland devrait normalement rester à l'hôpital Notre-Dame (où il a été transféré hier) jusqu'à lundi. Le chansonnier-animateur de radio devait subir une batterie de tests (scanner cérébral, analyse sanguine et examen des artères) au cours de la journée.

Les neurologues qui le traitent cherchent à déterminer exactement ce qu'il a subi (un AVC ou une simple ischémie cérébrale transitoire, ou ICT, une forme de mini-AVC), et surtout pourquoi. Les AVC sont généralement provoqués par une mauvaise hygiène de vie, par des facteurs héréditaires ou par certains problèmes de santé (notamment l'hypertension).

Robert Vinet a affirmé que Jean-Pierre Ferland a «déjà connu des épisodes de haute tension», mais évidemment rien de l'ampleur de ce qui s'est produit jeudi. «C'est sûr que le stress a dû jouer, croit M. Vinet. Pas le stress de jouer devant 8000 spectateurs [comme il devait le faire hier soir au Centre Bell pour ses adieux officiels à la scène et à la musique] mais celui de jouer pour la dernière fois, de mettre un terme à tout ça. Mais en même temps, il avait l'air en pleine forme toute la semaine, on le voyait bien dans les entrevues qu'il a données. Même chose au Patriote, mardi.»

Jean-Pierre Ferland avait programmé sa sortie dans les moindres détails. Sa tournée d'adieu aura duré quelque 150 spectacles, qu'il voyait chaque fois «comme une répétition» du concert prévu hier au Centre Bell. Cette finale-apothéose devrait tout de même avoir lieu plus tard, assure-t-on. «Si on l'avait écouté [hier] matin, il partait faire son show, a affirmé Robert Vinet. Mais c'était absolument hors de question: il a besoin de repos. De la haute pression à ce niveau, ça demande de ralentir. On va écouter ce que les médecins du CHUM vont lui dire lundi, et on verra ensuite. On aura tous l'heure juste à ce moment.»

Les détenteurs de billets pour son spectacle d'adieu doivent donc les conserver: ils seront valides pour la reprise.

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