Les Québécois connaissent mal les autochtones

Les Québécois sont largement favorables à la gestion des ressources naturelles par les autochtones, mais ils demeurent peu enclins à reconnaître leur autonomie politique, selon un sondage réalisé pour le compte de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL).

Selon les résultats de ce sondage, trois Québécois sur quatre sont d'accord pour que les Premières Nations participent à la gestion des ressources naturelles se trouvant sur leurs territoires ancestraux. Les trois quarts des répondants reconnaissent aussi que l'accès aux terres traditionnelles et aux ressources naturelles constitue «une condition importante» au développement économique des communautés autochtones.

Par contre, seulement la moitié des Québécois sont d'avis que les gouvernements devraient accorder l'autonomie politique, administrative et judiciaire aux autochtones. Les 25 à 34 ans, les francophones, les citoyens de la région de Québec et les plus fortunés figurent parmi les groupes les plus opposés à l'autonomie gouvernementale.

La méconnaissance des Québécois à l'égard des autochtones est par ailleurs flagrante dans cette enquête. Les deux tiers connaissent peu ou pas du tout les Amérindiens et leurs conditions de vie. Cette ignorance est surtout présente chez les femmes, les 18-24 ans, les francophones et les adultes détenant seulement un diplôme d'études primaires ou secondaires.

La situation socioéconomique des autochtones, par rapport au reste de la population, suscite des opinions tout aussi empreintes d'ignorance. À preuve, 15 % des répondants jugent la condition des autochtones supérieure ou très supérieure à celle des Québécois, 23 % l'estiment similaire et

55 % la croient inférieure ou très inférieure. Dans les faits, les autochtones tirent de l'arrière dans tous les indicateurs de développement: mortalité infantile, chômage, suicide, diplomation, etc.

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