Le domaine Maizerets, à Québec, menacé… par une plante

Le Domaine Maizerets est notamment aux prises avec la prolifération de l’agrile du frêne, de la renouée japonaise et du roseau commun.
Photo: Wilfredor Creative Commons Le Domaine Maizerets est notamment aux prises avec la prolifération de l’agrile du frêne, de la renouée japonaise et du roseau commun.

Le Domaine Maizerets, l’un des parcs publics les plus prisés de la capitale, est menacé par une plante exotique envahissante qui a déjà conquis trois hectares de son territoire. Sa prolifération est si rapide que la Ville demande l’aide de la population pour venir arracher des plants.

Jeudi, le Conseil régional en environnement (CRE) a convoqué les médias pour plaider l’urgence d’agir. Au rythme où vont les choses, les équipes qui s’attaquent à la renouée japonaise ne parviennent même pas à freiner son expansion. À l’heure actuelle, elle est présente sur trois des 27 hectares du parc et on évalue qu’il faudra au moins dix ans avant de s’en débarrasser.

La renouée japonaise, surnommée parfois « bambou japonais », est une plante qui, à l’origine, a été importée d’Asie à des fins décoratives. Elle fait partie des cent pires espèces envahissantes au monde.

Au Japon, elle n’est pas considérée comme une plante envahissante parce qu’elle cohabite avec des insectes et de concurrents végétaux qui limitent sa dissémination. Or ces espèces ne vivent pas sur le territoire du Québec.

Elle n’est pas nocive pour la santé mais est très difficile à éliminer totalement d’un territoire et libère des toxines qui empêchent la pousse d’autres végétaux. Ses racines s’étendent rapidement sur plusieurs mètres ce qui rend sa destruction très ardue. De plus, la persistance du moindre petit morceau de racine ou de tige suffit à sa reproduction.

L’herbicide glyphosate (ou « Roundup ») a la capacité de la détruire, mais son usage est proscrit par la Ville de Québec pour des raisons environnementales. Selon le CRE, seule l’extraction manuelle via des corvées citoyennes pourrait permettre d’enrayer le problème. Les citoyens désirant donner un coup de main ont simplement à se présenter à l’entrée de l’arboretum du Domaine Maizerets les mardis et jeudis. L’organisme invite aussi le secteur privé à organiser des « défis entreprises » d’arrachage.

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