La Ville de Québec appuie la consigne des bouteilles de vin

La Ville de Québec a officiellement adhéré au mouvement Pro-Consigne dans l’espoir que la Société des alcools du Québec (SAQ) permette la consigne des bouteilles de vin.
« L’imposition d’une consigne sur les bouteilles de vin pourrait représenter à terme une économie d’environ 325 000 $ par année pour la Ville de Québec », fait-on valoir dans un document adopté mercredi par le comité exécutif.
On souligne en outre que 80 % du verre récupéré au Québec vient des bouteilles de vin et que la Ville souhaite « inciter » le gouvernement et la SAQ à « mettre sur pied une consigne sur ses contenants ».
À l’heure actuelle, le verre pose deux problèmes à Québec. Celui qui est recyclé et qui aboutit au centre de tri (8000 tonnes par an) se brise souvent et nuit au recyclage des autres produits récupérés. Quant à la quantité restante qui échoue à l’incinérateur (10 000 tonnes), elle endommage les fours.
La SAQ se fait régulièrement interpeller sur la question de la consigne, et ce, depuis des années. Or elle s’y est toujours opposée et dit préférer investir dans la recherche de solutions alternatives.
Créé il y a trois ans, Pro-Consigne Québec est un regroupement d’organismes environnementaux, syndicaux et municipaux qui fait la promotion de la consigne pour tous les contenants de boissons.
Lors de l’appel du Devoir, la porte-parole du groupe n’était pas encore au courant de la décision de la Ville de Québec. Une nouvelle très positive pour la cause, a-t-elle dit. « On est très contents d’avoir cet appui-là, a dit Alice Carvalho. Si tous les contenants en verre étaient consignés, ça rapporterait beaucoup au Québec. »
Outre la Ville de Québec, une dizaine de municipalités ont adhéré au mouvement, a-t-elle indiqué, dont Montréal, Mirabel et Laval.