Le patron du Port de Québec «n’hésiterait pas» à s’installer dans Limoilou
Le patron du Port de Québec, Mario Girard, croit que les gens ne devraient pas hésiter à résider dans le quartier Limoilou tout près. Il affirme que lui-même « n’hésiterait pas à s’y installer ».
La confiance envers le Port a été sérieusement ébranlée depuis qu’on a vu des poussières rouges se déposer dans le quartier à la fin 2012. Ses activités de transbordement de nickel sont également responsables des concentrations anormales de nickel qui ont été mesurées ces dernières années dans le secteur de Limoilou.
Selon M. Girard, « les gens peuvent être extrêmement rassurés ». Le patron ajoute même qu’il « n’hésiterait pas » à s’installer dans ce quartier de la Vieille Capitale.
Mercredi, sa société rendait public un Plan d’action de développement durable sur deux ans. Ce Plan a notamment pour objectif que le Port de Québec « soit reconnu par la communauté comme un gestionnaire exemplaire sur son territoire ». On s’engage aussi à créer une « charte environnementale » et à réaliser d’ici à l’hiver 2015 une analyse des risques que posent les activités du Port pour la santé.
De plus, le Port, s’engage à réaliser « une gestion en continu de la qualité de l’air ». Cela signifie que d’ici la fin de 2014, les citoyens pourront consulter les données sur la qualité de l’air autour du port de Québec sur le site Web de la société.
18 capteurs d’air
Un total de 18 capteurs ont été installés autour de la zone portuaire pour mesurer la qualité de l’air. On en trouve à l’est jusqu’à Beauport et à l’ouest jusqu’à l’anse au Foulon, en passant par Pointe-à-Carcy. Selon M. Girard, le Port « commence à peine » à les utiliser, ce qui explique que les données ne soient pas encore disponibles.
Deux types d’appareils seront utilisés. Le premier sonne l’alarme lorsque des nuages de poussières circulent sans en identifier la nature. Quant au second, il collecte des échantillons de poussières dans un filtre dans le but de les analyser. Les appareils, assure-t-il, seront reliés 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à la capitainerie.
Mais ce Plan d’action de développement durable sur deux ans ne convainc pas tout le monde. La fondatrice du groupe Vigilance Port de Québec, Véronique Lalande, trouve que le plan n’est pas assez « concret ». « Je ne vois pas là-dedans de mise à couvert de l’ensemble du vrac solide [le minerai qui est transbordé dans le port]. Ça ne règle pas la crise actuelle. »