Le maire de Québec, Régis Labeaume, se dit favorable aux demandes du nouveau Comité Vigilance ferroviaire Limoilou et souhaite que la Ville soit informée « en continu » de ce que transportent les trains de marchandises sur son territoire.

 

« Je comprends ces gens-là. Souvenez-vous, dans le temps de Mégantic. J’ai dit que les gens allaient avoir peur et c’est normal », a-t-il déclaré mercredi en marge du Congrès de l’Association québécoise des transports (AQTR).

 

Le maire réagissait à la sortie d’un groupe de parents de Limoilou qui s’inquiètent de voir passer des wagons à quelques pas de l’école primaire Saint-Paul-Apôtre. Ces derniers ont créé un comité et réclament plus de transparence de la part des compagnies.

 

En novembre, le gouvernement fédéral a changé la loi pour forcer les entreprises à informer les villes de ce qu’elles transportent tous les trois mois.

 

Or, pour M. Labeaume, c’est insuffisant. « Le défi, c’est de savoir ce qu’ils [les trains] transportent en continu, dit-il. Quand tu le sais après, ça ne donne pas grand-chose. La mairesse de Mégantic, quand même on le lui aurait dit après, ça n’aurait pas donné grand-chose. »

 

Ne pas invoquer des problèmes logistiques

 

Régis Labeaume prétend en outre qu’il a rencontré les représentants des deux entreprises ferroviaires qui font circuler des trains de marchandises sur son territoire. Il dit leur avoir alors « fortement conseillé » de ne pas invoquer des problèmes logistiques pour justifier leur refus de divulguer l’information en tout temps. Les entreprises en question sont le Canadien National et la ligne Québec-Gatineau (une filiale de l’américaine Genesee Wyoming).

 

Le maire a aussi dit avoir longuement discuté de ce sujet avec ses collègues des autres municipalités canadiennes lors de leur rencontre à Toronto. Il souligne toutefois que son rôle est limité dans ce dossier parce que cela ne relève pas des lois municipales.