Perron d’église 2.0

Quartier Saint-Roch
Photo: Yan Doublet - Le Devoir Quartier Saint-Roch

Québec – Ils sont citoyens et passionnés. Fiers de leur quartier auquel ils sont terriblement attachés et où ils envisagent de vivre, d’élever leurs enfants et de vieillir. Convaincus de la richesse humaine, économique et culturelle de leur voisinage, ils veulent y participer et en témoigner.

Certains d’entre eux étaient présents, hier, au sympathique bouchon Le Pied bleu, lors de la conférence de presse sur le lancement de deux nouveaux médias hyperlocaux de Québec.


Le blogue Monlimoilou.com connaît un beau succès depuis sa création en 2008 - 300 entreprises et organismes inscrits et plus de 30 000 visites par mois. Il démontre que les médias hyperlocaux répondent à certains besoins essentiels des résidants. C’est pourquoi Arnaud Bertrand, con-cepteur et fondateur du site, ainsi que son équipe ont travaillé à la réalisation de deux nouvelles plateformes (Monsaintroch.com et Monsaintsauveur.com).


Interrogé sur les motivations ayant mené à l’élaboration du premier média du genre à Québec, M. Bertrand évoque le fossé qui existait entre l’image que la presse rendait de son quartier et la perception que lui-même en avait. « La perception du quartier dans les médias traditionnels ne ressemblait pas à ce que je vivais tous les jours : quand on entendait parler de Limoilou, c’était pour faire ressortir un fait divers négatif ; moi, j’avais envie de parler des bons coups. »


À Limoilou, comme à Saint-Sauveur et à Saint-Roch, ces bons coups sont nombreux. Mentionnons la création de commerces (épiceries fines, restos branchés, cafés où on aime traîner, etc.), la formation d’organismes culturels ou communautaires ou bien l’installation de créateurs et de jeunes familles. Tout cela contribue à la vitalité exceptionnelle de ces secteurs.


« Saint-Roch, c’est le quartier qui groove, confie Valériane Cossette, blogueuse en chef de Monsaintroch.com. Il y a plein d’idées qui fourmillent. »


Ces médias hyperlocaux sont alimentés par des blogueurs de différents horizons professionnels (historiens, urbanistes, enseignants, entrepreneurs, etc.) et leurs textes touchent toutes sortes de sujets et d’enjeux d’intérêt public menant à la réflexion et à l’enrichissement culturel. Leur existence permet ainsi au citoyen de s’informer et de s’exprimer, mais également de rester branché sur son quartier.


À l’anonymat des rues citadines dans lequel erre le quidam, Monlimoilou et ses frères répondent par leur perron d’église virtuel. Là où le citoyen rencontre son voisin, se soucie de ce qui se passe dans sa collectivité immédiate et développe le sentiment d’appartenance et le goût de l’engageaiment communautaire.

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