Écoquartiers: le prix plus vendeur que la couleur

Les écoquartiers ont la cote, mais pas nécessairement pour leurs vertus vertes. Les acheteurs potentiels sont nombreux à se manifester, selon le promoteur, mais ce serait surtout en raison des prix.

« Je pense que le plus gros incitatif des écoquartiers, ça va être le prix, avance le vice-président de Leboeuf Société immobilière, Pierre Blondeau. Si c’était des écoquartiers avec les plus belles technologies du monde et que les prix n’étaient pas abordables, ça ne marcherait pas. Il ne faut pas se faire de cachettes, c’est une question de prix. »


Le promoteur, qui a remporté en juin l’appel d’offres pour développer les deux écoquartiers, a reçu beaucoup de demandes depuis. « C’est incroyable, le nombre d’e-mails qu’on reçoit de gens qui veulent être sur une liste prioritaire, raconte-t-il. Je ne sais pas à combien de centaines de noms on est rendus. »


Leboeuf prévoit mettre en vente les premières unités « d’ici octobre, novembre », d’abord à D’Estimauville puis à Pointe-aux-Lièvres. La construction commencera à l’été 2013.


De 80 à 90 % des résidences sont des condominiums dont le prix oscillerait entre 119 000 $ pour un loft et 325 000 $ pour les plus grands appartements.


M. Blondeau souligne que D’Estimauville intéresse tout particulièrement ses voisins, les résidants de l’ancienne Beauport. « Il y a beaucoup de monde qui vont vendre leur bungalow à Beauport pour aller vivre là, dit-il. On ne bouge pas les populations, c’est des gens du coin. » Pointe-aux-Lièvres, en revanche, va chercher une clientèle « plus urbaine », ajoute-t-il.


Le promoteur est par ailleurs fixé quant à la place qu’il donnera au logement social. En tout 140 unités seraient construites dans les deux quartiers, presque exclusivement pour les personnes âgées.

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