L'Église Saint-Roch s'ouvre aux commerces
Québec — La Ville de Québec va investir 500 000 $ dans les rénovations du sous-sol de l'église-Saint-Roch, ce qui permettra de déplacer les organismes communautaires dans une autre section du sous-sol, tout en libérant les espaces donnant sur la rue commerciale Saint-Joseph pour de nouvelles activités.
Depuis la destruction du Mail Saint-Roch, il y a quelques années, on avait créé dans le sous-sol de l'église un centre de jour afin d'accueillir les habitués du Mail, une clientèle majoritairement défavorisée.Or l'entrée du sous-sol donne sur une avenue commerciale en plein essor. Dès lors, certains des commerçants qui se sont installés de l'autre côté de la rue ont commencé à se plaindre de cette cohabitation. Les habitués du centre et les fumeurs qui traînaient souvent devant sa porte risquaient, selon eux, d'éloigner des clients.
«C'est une rue commerçante qui est un peu en difficulté. C'est connu, les rues commerçantes qui ne se développent que d'un seul côté de la rue n'arrivent jamais à se développer», explique la conseillère municipale qui pilote le projet, Chantale Gilbert.
Mais pas question de chasser les organismes communautaires du quartier, souligne-t-elle. Le maintien de ces groupes dans le secteur est au contraire une priorité, dit-elle. Ils vont seulement être déplacés sur le versant nord de l'église auquel on accède en passant par une rue non commerciale.
Car le sous-sol compte de nombreux espaces vacants, souligne-t-elle. En le réaménageant et en créant un nouvel espace de location, la Ville règle deux problèmes en même temps. On met fin à un irritant tout en créant un débouché financier au conseil de fabrique de l'Église qui compose avec un déficit annuel de 100 000 $ par an.
Impossible pour l'instant de savoir qui pourra s'installer dans le nouveau sous-sol à vocation commerciale, mais Mme Gilbert avance qu'il existe actuellement un projet dont elle ne peut pas encore parler. Pas question d'installer un Dollorama dans le sous-sol de l'Église, assure-t-elle, mais «il pourrait s'agir d'un organisme à but non lucratif» ou de l'équivalent d'une galerie d'art par exemple.