Les projets d'écoquartiers de Québec suscitent déjà l'enthousiasme populaire

Québec veut aménager une esplanade près du fleuve dans le projet d’écoquartier d’Estmauville.
Photo: Source Ville de Québec Québec veut aménager une esplanade près du fleuve dans le projet d’écoquartier d’Estmauville.

Québec — Les projets d'écoquartiers de Québec ont beau en être à leurs premiers balbutiements, la Ville reçoit déjà des appels de gens qui veulent y réserver leur place.

«Il y a déjà des gens qui téléphonent à la division de l'aménagement du territoire. Ils demandent d'être inscrits sur une liste d'attente, révèle Marie-Christine Magnan, du Service des communications. On ne parle pas de 300 personnes, mais il y en a assez pour que ce soit digne de mention. Pour nous, c'est intéressant.»

Mais pas question pour l'heure de nous dire quelle est la réaction des promoteurs à ces ambitieux projets situés à D'Estimauville, dans l'ancienne ville de Beauport, et à Pointe-aux-Lièvres, dans le secteur de Limoilou. La Ville mène d'ailleurs actuellement une «préconsultation» de nature «informelle» auprès de différents promoteurs «québécois et étrangers» pour tâter leur intérêt et voir s'ils souhaitent y investir.

Québec compte d'abord développer le plus gros des deux, D'Estimauville, et les derniers chiffres qu'elle a fournis à ce propos indiquaient qu'elle prévoyait y investir 200 000 $, contre 800 000 $ de la part des promoteurs privés.

Les deux écoquartiers, qui comprendraient respectivement 2000 et 1200 unités d'habitation, devraient répondre à toute une série de critères environnementaux, dont un système de chaufferie urbaine et un mode de gestion des matières résiduelles plus verts, dont la Ville assumerait les coûts.

Oubliez les poubelles et les éboueurs! Ces systèmes prévoient que les résidants jettent leurs déchets dans des aspirateurs qui transmettent et classent les déchets dans un centre automatisé sous terre. Quant au système de chauffage, qui rend possibles des économies d'énergie substantielles (jusqu'à 30 %), il pourrait reposer sur la combustion de copeaux de bois (biomasse).

«On avance pour D'Estimauville, signale Mme Magnan. Il faut qu'on parle aux gens du marché pour évaluer le potentiel [du projet]. On veut savoir quel système de chauffage urbain est le plus intéressant et le plus rentable tout en respectant le concept d'écoquartier.»

Par ailleurs, on ne sait pas à cette étape-ci si le ministère des Affaires municipales contribuera financièrement, comme il s'est engagé à le faire, au projet d'écoquartier privé de la Cité verte en Haute-Ville, qui est plus avancé.

Piloté par le groupe financier SSQ, Cité verte a obtenu 22,7 millions de dollars du ministère pour la construction des rues et d'autres infrastructures qui seront par la suite cédées à la Ville. Le Fonds canadien des énergies propres et Hydro-Québec ont pour leur part engagé chacun 5 millions dans l'aventure. En juin, au moins 500 personnes s'étaient inscrites sur la liste d'attente de ce quartier de 800 unités.

Contrairement à Cité verte, où le prix moyen des condos s'élèverait à 350 000 $, la Ville tient à ce que ses écoquartiers soient plus abordables. Dans son Plan de mobilité durable rendu public en juin, l'administration de Régis Labeaume parlait d'un quatrième écoquartier qui serait développé dans l'ancienne ville de Sainte-Foy, mais ce dernier est encore moins avancé que les autres.

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