Le cas de la SHDM rebondit au conseil

Le chef de l'opposition à l'hôtel de ville est revenu à la charge, hier soir, concernant la controverse entourant la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM). Lors de la séance du conseil municipal, Benoit Labonté a reproché au maire Tremblay d'avoir tenu l'ensemble des élus dans l'ignorance au sujet de l'opinion défavorable du contentieux sur la fusion des deux paramunicipales.

M. Labonté maintient que jamais, les membres du comité exécutif n'ont été avisés de l'opinion du contentieux qui jugeait illégale la fusion des deux organismes. Le directeur des affaires corporatives, Robert Cassius de Linval, n'en a jamais glissé un mot lors de la réunion du comité exécutif du 8 novembre 2006, a affirmé M. Labonté qui avait participé à cette rencontre. Ainsi, lorsque les élus du conseil municipal ont approuvé le protocole d'entente entre la Ville et la SHDM en juin 2007, ils ignoraient tout de la controverse, a-t-il dit.

Gérald Tremblay a accusé son adversaire d'avoir une «mémoire sélective.» «Nous avons vérifié les notes du responsable du dossier et ses notes reflètent fidèlement les mises en garde du contentieux», a-t-il affirmé.

L'opposition a également signalé qu'il y a six mois, un terrain de la rue Saint-Patrick avait été vendu par la SHDM sans appel d'offres et sans l'approbation du comité exécutif. Sur ce point, M. Tremblay a indiqué qu'à son avis, les dirigeants de la SHDM avaient mal interprété les dispositions du plan stratégique approuvé par la Ville. «Je ne suis pas en accord avec l'interprétation de la SHDM. Je suis davantage en accord avec celle de la conseillère [de l'opposition Anie] Samson», a-t-il déclaré.

Les membres du conseil ont d'ailleurs donné leur aval à une résolution visant à mandater le vérificateur général de la Ville afin qu'il enquête sur les ventes d'immeubles effectuées par la SHDM. À la demande de l'opposition, les élus de la majorité ont accepté à l'unanimité d'amender la proposition initiale afin de préciser le délai accordé au vérificateur pour mener sa tâche. Ce délai a été fixé au 15 mars 2009.

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