Le nouveau maire de Québec fait la tournée des syndicats

Québec — En marge des négociations sur le renouvellement des conventions collectives, le nouveau maire Régis Labeaume cumule cette semaine les rencontres informelles avec les représentants syndicaux.
Policiers, pompiers, cols bleus, brigadiers, fonctionnaires, ils auront tous eu leur petite rencontre avec le maire cette semaine. Des échanges cordiaux visant moins à négocier qu'à faire baisser la tension.«Moi, j'ai à défendre les intérêts des 500 000 personnes qui sont derrière nous. En même temps, il faut établir une forme de respect, sinon on n'y arrivera jamais», a déclaré le maire Labeaume hier matin, à la sortie de sa rencontre avec le président du syndicat des cols bleus, Jean Lachance. «Il y a un niveau de démagogie qu'il ne faut pas atteindre, alors j'ai demandé à Jean de ne pas se présenter avec des employés devant ma maison.»
Visiblement satisfait de sa rencontre avec M. Labeaume, le chef des cols bleus a toutefois soutenu que sa rencontre avec le maire n'aurait «aucun» impact sur les négociations. «On s'est rencontrés, on s'est connus, on s'est serré la main, on s'est dit les vraies choses. La négociation, pour nous, elle va continuer en parallèle à une autre table.»
En poste depuis dix ans, M. Lachance, qui représente les intérêts de 1500 travailleurs, a fait remarquer hier qu'il n'avait jamais rencontré la mairesse Boucher lorsqu'elle était au pouvoir, tout le contraire de son prédécesseur. «Avec M. L'Allier, c'était correct, ben correct, très correct.»
Et d'ajouter que la bonne entente affichée hier matin avec le maire Labeaume ne devait pas être interprétée comme le signe de négociations faciles. «Ce ne sera pas facile, mais ça vaut la peine qu'on échange, qu'on exprime nos préoccupations de part et d'autre.»
Aucune mention du 400e
Pour les pompiers comme pour la plupart des corps de métiers municipaux, les négociations achoppent principalement sur le régime de retraite. Les treize conventions collectives des 5350 employés municipaux de la Ville de Québec sont échues.
Un dossier délicat, ne serait-ce que du point de vue de l'image, alors que Québec se prépare à célébrer son 400e. Plus tôt cette semaine, le maire ne s'est d'ailleurs pas gêné pour se plaindre des moyens de pression des policiers, qui ont troqué l'uniforme pour les pantalons d'armée depuis le blocage des négociations à la fin de novembre.
Interrogé à propos du 400e, Régis Labeaume a tenu à dissiper toute inquiétude. «On n'a pas mentionné une fois le mot 400e. Ce n'est vraiment pas une bonne base de négociations.»
Demain, le maire doit notamment rencontrer les représentants des professionnels et des fonctionnaires. Suivront les cadres pompiers vendredi. Les négociations en tant que telles se poursuivent quant à elles en parallèle. En ce qui concerne les cols bleus, par exemple, les parties se sont réunies avant Noël, lundi, et doivent de nouveau se retrouver à la table demain.