Le PLQ peut oublier Bruno Marchand

Bruno Marchand n’a pas tardé à éteindre les espoirs des militants libéraux qui le voyaient présider à la résurrection de leur parti.
Francis Vachon Archives Le Devoir Bruno Marchand n’a pas tardé à éteindre les espoirs des militants libéraux qui le voyaient présider à la résurrection de leur parti.

Bruno Marchand verrouille la porte à double tour : il ne briguera pas la chefferie du Parti libéral. La rumeur l’envoyait, lundi matin, à la tête du PLQ, qui termine tout juste un congrès où des divisions internes sur la question nationaliste ont éclaté au grand jour.

Au micro de Paul Arcand lundi matin, le chroniqueur politique Jonathan Trudeau a d’abord exposé que les candidatures ne pleuvaient pas pour prendre les rênes du parti moribond. « Le nom qui revient souvent, c’est Bruno Marchand, le maire de la Ville de Québec, a avancé le chroniqueur. Il y a vraiment des militants libéraux qui voient en Bruno Marchand le sauveur du PLQ. »

Le chroniqueur a bien pris soin de souligner l’improbabilité de la rumeur qui envoyait l’élu de la capitale dans l’arène provinciale.

Le journaliste et analyste politique Sébastien Bovet, de Radio-Canada, ajoutait lui aussi un bémol sur les ondes de Première heure, la matinale de la région de Québec. « Je ne vois pas Bruno Marchand quitter son poste de maire en 2024 pour se lancer dans la course à la chefferie du Parti libéral, a-t-il nuancé. Ce serait mal vu. »

Le principal intéressé n’a pas tardé à éteindre les espoirs des militants libéraux qui le voyaient présider à la résurrection de leur parti. Son attaché de presse, Thomas Gaudreault, confirme que « M. Marchand n’a pas l’intention de participer à la course au leadership du PLQ ». Il ajoute que « sa seule motivation demeure la création d’une ville de Québec moderne ».

L’automne dernier, à peine quelques jours après que le PLQ eut subi la pire dégelée électorale de son histoire, le nom de Régis Labeaume comme successeur potentiel à Dominique Anglade avait aussi circulé.

L’ancien maire de Québec avait, lui aussi, rapidement mis ses ambitions politiques au clair : « Il n’en est pas question ! » avait déclaré le désormais chroniqueur sur les ondes de Salut, bonjour ! .

Plusieurs libéraux ont aussi rêvé de voir l’ancienne p.-d.g. d’Hydro-Québec, Sophie Brochu, se lancer dans la course à leur chefferie après sa démission de la société d’État. Celle-ci n’a monté aucun signe d’intérêt. En janvier, elle confiait sur les ondes de Cogeco : « Il n’y a pas un parti qui me permettrait d’avoir la liberté d’expression que j’ai aujourd’hui. »

Le maire Bruno Marchand a réuni dans sa garde rapprochée plusieurs anciens du PQ et du Bloc québécois. Même s’il n’a jamais étalé publiquement ses affinités politiques, il présente son mouvement comme une coalition qui transcende les loyautés provinciales et est capable de réunir des gens de toutes les allégeances.

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