Un comité de réflexion pour faire «revenir les gens» au PLQ

Le parti n’a obtenu que 14 % des votes lors des dernières élections.
Graham Hughes La Presse canadienne Le parti n’a obtenu que 14 % des votes lors des dernières élections.

Le Parti libéral du Québec (PLQ) a lancé, jeudi, un comité de réflexion et de consultation dans le but de renouer avec ceux qui ont déserté la formation politique aux dernières élections.

« Je pense qu’il y a encore beaucoup de gens qui partagent les idées et valeurs libérales, mais qui, pour une raison ou une autre, ont décidé de voter autrement aux dernières élections — ou même de ne pas voter », a affirmé l’ancien journaliste André Pratte, qui coprésidera le comité avec la députée Madwa-Nika Cadet.

Épaulés de 12 autres militants, ils sillonneront le Québec afin d’accueillir de nouvelles idées, a annoncé le parti lors d’un point de presse à Québec. « Il nous faut évoluer comme tous les courants politiques, ajuster l’incarnation de nos valeurs au nouveau contexte d’aujourd’hui », a soutenu M. Pratte, après avoir précisé que cela ne signifie pas de « changer qui nous sommes ».

Son équipe et lui tenteront donc de répondre aux questions comme « Que signifie être libéral au Québec en 2023 ? », « Quelle est la place du PLQ sur le nouvel échiquier politique ? » et « Quels sont les principes qui définissent le libéralisme du 21e siècle et dont le Parti libéral du Québec doit s’inspirer et faire la promotion ? » .

« Si le comité fait son travail comme il se doit, et je suis convaincu qu’il va le faire, les gens vont redécouvrir les valeurs libérales dans toute leur pertinence aujourd’hui, dans la modernité, et ils vont revenir au parti », a avancé M. Pratte.

Le PLQ est le « seul parti » qui souhaite rassembler les Québécois derrière un projet de prospérité, de justice sociale et de développement économique dans toutes les régions, a pour sa part fait valoir Mme Cadet.

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Le texte Libre opinion d'André Pratte Pourquoi je m’implique au PLQ

Aux dernières élections générales, la formation politique a connu une défaite historique, en ne récoltant que 14,37 % du vote populaire. Puis, au scrutin complémentaire du 13 mars dernier, le château fort rouge de Saint-Henri–Sainte-Anne a échappé aux libéraux.

Les défis sont nombreux pour le PLQ, a reconnu M. Pratte, tout en soulignant que le parti s’est relevé de situations difficiles par le passé. « Compte tenu des convictions que j’entretiens depuis de nombreuses années, je me serais senti vraiment mal à l’aise de ne pas relever le défi d’une façon ou d’une autre », a-t-il dit au sujet de son implication au sein de la formation politique.

Pas une autopsie des dernières élections

Selon un sondage Léger-Le Devoir paru au début mars, les libéraux n’obtiennent que 4 % des intentions de vote chez les francophones. Questionné à ce sujet, André Pratte a rétorqué que le comité n’était pas un « post mortem des élections passées ». « On veut vraiment travailler avec l’avenir en tête. »

Certaines rencontres se feront en personne, alors que d’autres se tiendront en virtuel, a indiqué le président du PLQ, Rafael P. Ferraro.

Après cette tournée aux quatre coins du Québec, un rapport sera soumis aux militants lors d’un conseil général du parti prévu à l’automne 2023. Il permettra d’alimenter leurs réflexions, sans toutefois imposer de prises de décisions, a précisé M. Ferraro. Ce dernier a aussi affirmé que le comité n’avait pas le mandat d’émettre des recommandations à propos de la future course à la chefferie. Depuis le départ de Dominique Anglade, en novembre dernier, le député Marc Tanguay occupe le rôle de chef intérimaire du PLQ.

Le parti n’a toujours pas annoncé les règles de la course qui déterminera son prochain chef.



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