Marie-Louise Tardif ne ferme pas la porte à poursuivre «Le Nouvelliste»
![«Bien contente» de réintégrer l’équipe caquiste mercredi, Marie-Louise Tardif a dit aux journalistes avoir «[sa] version» des faits rapportés par le quotidien trifluvien «Le Nouvelliste».](https://media2.ledevoir.com/images_galerie/nwd_1481338_1135867/image.jpg)
La députée de Laviolette–Saint-Maurice, Marie-Louise Tardif, n’exclut pas la possibilité de poursuivre le quotidien Le Nouvelliste, qui a rapporté le mois dernier les propos qui lui ont valu une exclusion du caucus caquiste.
« On verra. Il y aura une suite peut-être », a affirmé l’élue mauricienne mercredi, lorsqu’interrogée à ce sujet quelques minutes avant d’être officiellement réintégrée au caucus de la Coalition avenir Québec (CAQ). La veille, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) avait blanchi Mme Tardif, parce qu’il n’entrevoyait aucune « perspective raisonnable de condamnation eu égard à la preuve recueillie ».
La députée, qui effectue son deuxième mandat à l’Assemblée nationale, faisait l’objet d’une enquête de la Sûreté du Québec (SQ) pour des menaces qu’elle aurait proférées à l’endroit d’une ex-employée en pleine salle de cour, à la fin du mois de février. Selon Le Nouvelliste, Mme Tardif lui aurait alors chuchoté qu’elle allait « embarquer sur [son] cas », après que ladite employée eut témoigné dans une cause opposant la députée à son ancien directeur de bureau de circonscription, Marc Léopold Fortin.
« Vous n’étiez pas là »
« Bien contente » de réintégrer l’équipe caquiste mercredi, Mme Tardif a dit aux journalistes avoir « [sa] version » des faits rapportés par le quotidien trifluvien. « Je ne peux pas contrôler ce que les gens disent et ce que les gens pensent. Et vous n’étiez pas là. Il n’y avait que très peu de personnes », a-t-elle dit.
« Qui vous dit que j’ai dit ces propos-là ? » a-t-elle ajouté, avant de préciser qu’elle ne niait pas les avoir prononcés.
Joint par Le Devoir mercredi, le rédacteur en chef du Nouvelliste, Stéphan Frappier, a soutenu que son équipe avait « effectué son travail journalistique en rapportant les propos qui ont été dits en cour et en couvrant la plainte d’une ex-employée et l’enquête qui a été par la suite effectuée par la Sûreté du Québec ».
Mme Tardif avait attiré les convoitises au moment de son exclusion temporaire du caucus gouvernemental, début mars. Le Parti conservateur du Québec avait même souligné qu’il était « présent » pour l’accueillir. Puis, mardi, à la suite de la décision du DPCP, le premier ministre François Legault avait indiqué que sa députée retournerait « probablement » dans l’équipe caquiste.