Biron défend le choix de St-Hilaire pour l’OIF

La candidature de l’ex-candidate caquiste Caroline St-Hilaire a été retenue par la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.
Marie-France Coallier Archives Le Devoir La candidature de l’ex-candidate caquiste Caroline St-Hilaire a été retenue par la secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo.

La ministre des Relations internationales, Martine Biron, a affirmé mercredi que les compétences de l’ex-candidate caquiste Caroline St-Hilaire effacent toute apparence de nomination partisane dans le processus qui l’a menée au poste d’administratrice de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), où d’importants défis de gestion l’attendent.

Mme Biron s’est montrée satisfaite que la proposition de la candidature de Mme St-Hilaire, faite par son gouvernement, ait été retenue par la secrétaire générale de l’OIF, Louise Mushikiwabo.

Le Conseil permanent de la Francophonie, où sont représentés les membres de l’OIF, dont le Québec et le Canada, a officialisé mardi la nomination de Caroline St-Hilaire.

Avant de se rendre au caucus des députés caquistes, mercredi, Mme Biron a rejeté toute apparence de partisanerie dans la décision de soumettre le nom de Mme St-Hilaire, qui a été défaite dans la circonscription de Sherbrooke, où elle était candidate de la Coalition avenir Québec (CAQ).

« Je vais vous donner ma définition d’une nomination partisane. Je pense qu’une nomination partisane, c’est quand on nomme quelqu’un d’incompétent à un poste important simplement parce que c’est un ami du parti », a-t-elle dit aux journalistes.

Selon Mme Biron, ce n’est pas le cas de Mme St-Hilaire, qu’elle a choisie personnellement, sans égard à son appartenance politique.

« Dans ce cas-ci, on a proposé le nom d’une personne compétente à un poste important essentiellement parce que ses valeurs, sa façon de voir les choses rejoignent nos objectifs », a-t-elle dit.

La ministre a affirmé qu’une personne d’une autre affiliation politique aurait pu être choisie pour exercer cette fonction au siège parisien de l’OIF.

« J’aurais pu prendre n’importe quelle personne de n’importe quel parti qui a ces mêmes vues là, a-t-elle expliqué. Ce qui était essentiel, c’était de choisir quelqu’un de compétent et quelqu’un qui est capable de répondre à nos objectifs, c’est-à-dire de faire rayonner la francophonie de façon internationale. »

La semaine dernière, l’opposition libérale avait critiqué la candidature de Caroline St-Hilaire, accusant le gouvernement de lui offrir un retour d’ascenseur après sa défaite électorale. Québec solidaire a jugé qu’il s’agissait d’une nomination partisane.

Gouvernance et transparence

Martine Biron a revendiqué l’entière responsabilité de la proposition de Mme St-Hilaire, établie après l’examen de « plusieurs noms » et « différentes étapes ».

« C’est vraiment mon choix ça, je vous le dis, c’est mon choix », a-t-elle dit.

Alors qu’Ottawa avait soumis sa propre candidature, qui n’a pas été retenue, Mme Biron a assuré que la ministre fédérale des Affaires étrangères, Mélanie Joly, avait envoyé des signaux positifs envers la proposition de Mme St-Hilaire, une ex-députée bloquiste.

« Ce que j’ai senti chez Mélanie Joly, c’est que c’était franchement une amie du Québec. Elle a accepté un peu notre position et elle la comprenait. Elle connaissait Caroline St-Hilaire elle aussi, et je pense qu’elle l’apprécie. »

Sur Twitter mercredi, Mme Joly a félicité la nouvelle administratrice.


 

Par ailleurs, Mme Biron a reconnu que la gestion de l’OIF doit être examinée de près.

« Il y a du travail à faire à l’OIF, je concède qu’il y a eu des enjeux de gouvernance et de transparence, a-t-elle dit. Il y a un travail qui a déjà été fait dans les dernières années, et ce travail n’est pas terminé, il va se poursuivre dans les prochaines années. »

Mme St-Hilaire succède à deux administrateurs dont les mandats se sont terminés abruptement, Catherine Cano et Geoffroi Montpetit.

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