Plus de 2 milliards de dollars pour développer le «potentiel des jeunes»

Cette portion du budget destinée à « aider les jeunes à réussir » prévoit également l’investissement de 240,2 millions de dollars d’ici les cinq prochaines années pour améliorer la performance du réseau scolaire
Getty Images / iStockphoto Cette portion du budget destinée à « aider les jeunes à réussir » prévoit également l’investissement de 240,2 millions de dollars d’ici les cinq prochaines années pour améliorer la performance du réseau scolaire

Québec réitère que l’éducation « est sa grande priorité » en annonçant des investissements de 2,3 milliards de dollars d’ici 2027-2028 pour développer le « potentiel des jeunes », dont 1,5 milliard pour les aider à réussir leurs études.

Le gouvernement Legault « se donne aujourd’hui comme objectif d’atteindre les plus hauts standards internationaux en matière d’éducation en portant à 90 % la proportion des élèves qui obtiennent un premier diplôme ou une première qualification au secondaire », peut-on lire dans le document du budget, intitulé Un Québec engagé.

Pour le volet de la réussite scolaire, « on parle du primaire et du secondaire, de la motivation et du plaisir d’apprendre », a affirmé mardi après-midi le ministre des Finances, Eric Girard, lors du point de presse sur son cinquième budget.

De ce milliard et demi de dollars, Québec affectera 789,3 millions d’ici 2027-2028 à l’accroissement de la persévérance et de la réussite scolaires. Cette somme vise entre autres à « rehausser le niveau de littératie et de numératie des jeunes ». Un montant de 66,3 millions provenant de cette enveloppe sera alloué d’ici cinq ans à l’accompagnement des élèves ayant des besoins particuliers.

Cette portion du budget destinée à « aider les jeunes à réussir » prévoit également l’investissement de 240,2 millions de dollars d’ici les cinq prochaines années pour améliorer la performance du réseau scolaire. Cela « passe par l’utilisation des données au service de l’apprentissage », relate le gouvernement dans ses documents officiels de présentation budgétaire. À ce montant, il ajoute 200 millions de dollars pour l’entretien des écoles.

D’ici 2027-2028, le gouvernement du Québec compte aussi consacrer 200 millions de dollars à la modernisation de la formation professionnelle, et il actualisera l’offre de programmes, bonifiera les voies d’accès et « valorisera davantage l’obtention du diplôme d’études professionnelles ». Québec souhaite ainsi favoriser la diplomation de 30 000 élèves additionnels à la formation professionnelle.

Pour ce nouvel exercice budgétaire, M. Girard reconnaît sans ambages la pénurie de main-d’œuvre qui sévit en éducation, et allouera 67,5 millions de dollars d’ici cinq ans afin « d’attirer et de maintenir en emploi le personnel expérimenté du réseau de l’éducation » et de « reconnaître le travail réalisé par le personnel scolaire ».

La croissance annuelle des dépenses en éducation — excluant l’enseignement supérieur — est passée de 10,1 % en 2022-2023 à 6 % en 2023-2024, et passera à 3,3 % en 2024-2025.

Quant aux études supérieures, le gouvernement québécois vise à favoriser l’accès, la persévérance et la diplomation en versant 717 millions de dollars d’ici 2027-2028 prélevés à même l’enveloppe de 2,3 milliards pour « développer le potentiel des jeunes ».

Convertir 5000 places de garderie

Enfin, dans le secteur de la petite enfance, les difficultés d’accès aux services de garde ont compliqué le quotidien de nombreux Québécois, peut-on lire dans le document du budget. Le gouvernement affirme vouloir désormais favoriser une meilleure conciliation « famille-travail-études ».

Il injectera par conséquent 376,1 millions de dollars d’ici 2027-2028 afin de « fournir des services de garde éducatifs à l’enfance adaptés aux besoins des familles ».

En 2023-2024, Québec prévoit par ailleurs la conversion de 5000 places de garderie non subventionnées en places subventionnées. « Cette mesure permettra à un plus grand nombre de familles de profiter de la contribution réduite, qui est actuellement de 8,85 dollars par jour », peut-on lire dans le document.

Avec Laurianne Croteau

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