La commission parlementaire sur les initiations violentes dans le hockey prend fin

Le député de Québec solidaire Vincent Marissal, interrogeant le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, mercredi, en commission parlementaire
Jacques Boissinot La Presse canadienne Le député de Québec solidaire Vincent Marissal, interrogeant le commissaire de la LHJMQ, Gilles Courteau, mercredi, en commission parlementaire

Québec solidaire n’aura pas réussi son pari. Sa demande de prolongation de la commission parlementaire sur les initiations violentes dans le hockey a été refusée.

Le gouvernement de la Coalition avenir Québec (CAQ) s’est opposé jeudi matin à la proposition déposée la veille par le député solidaire Vincent Marissal. Ce dernier estimait que la courte commission, qui s’est déroulée sur une journée, mercredi, ne permettait de toucher « que la pointe du glacier ». « À mon avis, ce n’était assurément pas suffisant. On a entendu cinq témoins. On a beaucoup plus de questions qu’on a de réponses ce matin », a déploré M. Marissal quelques minutes avant la période des questions de jeudi à Québec.

La veille, la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), la Ligue canadienne de hockey et Hockey Québec, notamment, avaient répondu aux questions des élus de l’Assemblée nationale.

Tout en précisant que « c’est la commission qui décide », la ministre responsable du Sport s’est dite satisfaite de l’exercice. « On a de l’information pertinente, et je pense qu’on a la matière pour travailler, pour améliorer les choses, a-t-elle affirmé jeudi. Je ne pense pas que l’objectif de ce mandat-là était de faire ressortir des histoires, c’était de voir si on a les éléments en place pour améliorer les choses. »

« Moi, je pensais qu’on s’était entendus avec la CAQ pour commencer un travail, pas le bâcler », a répliqué M. Marissal.

Selon le chef intérimaire du Parti libéral du Québec, Marc Tanguay, l’exercice de mercredi, quoique « bon », s’est révélé « nettement insuffisant ». « Notre demande, c’est qu’à tous les ans, on les reçoive, la Ligue de hockey junior majeur du Québec, Hockey Canada et d’autres groupes, pour leur demander l’état des lieux. La CAQ, on ne s’explique pas pourquoi, [a] refusé ça », a-t-il dit.

Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a appelé Québec à mettre en place « un processus indépendant » de traitement des plaintes.

La ministre Charest s’est engagée à déposer ce printemps une réforme de la Loi sur la sécurité dans les sports. Elle entend notamment renforcer le rôle de l’Officier indépendant des plaintes dans le sport.

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