BRP dans le bureau de Legault, malgré ses salaires «révoltants»

Radio-Canada rapportait que les travailleurs étrangers mexicains de l’entreprise de manufacture de produits récréatifs étaient presque quatre fois moins bien rémunérés que leurs collègues québécois.
Ryan Remiorz La Presse canadienne Radio-Canada rapportait que les travailleurs étrangers mexicains de l’entreprise de manufacture de produits récréatifs étaient presque quatre fois moins bien rémunérés que leurs collègues québécois.

Le premier ministre François Legault a discuté d’« emplois payants » avec un administrateur de BRP alors que l’entreprise essuie de vives critiques parce qu’elle sous-paie ses travailleurs étrangers.

L’élu caquiste a publié un gazouillis mercredi après-midi dans lequel il se réjouit d’avoir tenu une rencontre privée où il a été question « de l’économie du Québec et de la création d’emplois bien payés » avec le président du conseil de Bombardier et administrateur de BRP, Pierre Beaudoin.

« Avez-vous aussi discuté des travailleurs temporaires mexicains payés sous le salaire minimum chez BRP ? » lui a répliqué l’élu solidaire Andrés Fontecilla en début de soirée.

Interpellé par Le Devoir, le chef intérimaire du Parti libéral, Marc Tanguay, a lui aussi adressé sa question directement au premier ministre. « Vous parlez d’emplois bien payés ? ! J’ose espérer que vous en avez profité pour parler aussi des pratiques révoltantes chez BRP », a-t-il affirmé dans une déclaration écrite transmise par son cabinet.

Mardi, Radio-Canada rapportait que les travailleurs étrangers mexicains du manufacturier de produits récréatifs étaient presque quatre fois moins bien rémunérés que leurs collègues québécois. La situation fait l’objet d’une enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST).

Mercredi matin, le ministre du Travail Jean Boulet avait lui-même qualifié d’« inadmissible » la situation observée à l’usine de Valcourt.

Interrogé après la publication du tweet, le bureau du premier ministre Legault s’est contenté de dire qu’« on ne commente pas les rencontres privées ». Impossible, donc, de savoir si la situation spécifique des employés mexicains a été abordée.

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