McGill refuse de participer à la commission sur les violences dans le hockey junior

L’Université McGill, qui devait à l’origine participer à la commission parlementaire spéciale sur les violences dans le hockey junior, a finalement décliné l’invitation. L’établissement montréalais estime n’avoir rien à ajouter au dossier.
Les députés de l’Assemblée nationale ont convenu de se réunir mercredi pour discuter des révélations sur la violence perpétrée lors des initiations « dans le milieu du hockey junior et la possible situation dans d’autres sports ». Parmi les organismes invités à donner leur version des faits se trouvent la Ligue de hockey junior majeur du Québec et la Ligue canadienne de hockey.
L’Université McGill devait à l’origine participer à l’exercice. Son nom avait d’ailleurs été inscrit à l’agenda de la Commission de la culture et de l’éducation vendredi. Or, lundi, il n’y était plus. « Estimant que son témoignage n’aurait pas de valeur ajoutée […], McGill a respectueusement décliné l’invitation de la commission », a indiqué au Devoir l’agente des relations avec les médias de l’établissement postsecondaire, Frédérique Mazerolle.
McGill avait fait les manchettes en 2005 après qu’une recrue de son équipe de football eut raconté avoir été sodomisée avec un manche à balai par des coéquipiers. Après une enquête interne, l’Université avait mis un terme à la saison de l’équipe.
« Comme ils ont vécu ce genre d’événements à quelques reprises, je trouvais pertinent de discuter avec eux du processus. […] Mon intention était d’apprendre de leur expérience et de leurs meilleures pratiques, et non de les pointer du doigt », a déploré le député libéral Enrico Ciccone lundi.
L’élu solidaire Vincent Marissal, qui avait d’abord demandé l’organisation de la commission, s’est lui aussi dit déçu. « C’est désolant parce que l’objectif était justement de les entendre sur les façons dont ils ont géré ce type de situations », a-t-il déclaré.