Élection partielle: les électeurs de Saint-Henri–Sainte-Anne se rendront aux urnes le 13 mars

Christopher Baenninger sera le candidat du Parti libéral du Québec pour l’élection partielle dans Saint-Henri–Sainte-Anne.
Jacques Nadeau Le Devoir Christopher Baenninger sera le candidat du Parti libéral du Québec pour l’élection partielle dans Saint-Henri–Sainte-Anne.

Le gouvernement du Québec a déclenché l’élection partielle dans la circonscription montréalaise de Saint-Henri–Sainte-Anne lundi, afin que les électeurs choisissent leur prochain député le 13 mars prochain. Le Parti libéral du Québec (PLQ) a aussi dévoilé son candidat pour la course, Christopher Baenninger.

L’annonce de Québec a été faite à l’issue d’une séance extraordinaire du Conseil des ministres tenue en matinée. « Maintenant qu’un peu de temps s’est écoulé depuis l’élection d’octobre 2022, il est temps de permettre aux citoyennes et citoyens de la circonscription de Saint‑Henri−Sainte-Anne de décider qui sera la personne qui les représentera à l’Assemblée nationale du Québec », a souligné le premier ministre François Legault par voie de communiqué.

La circonscription est vacante depuis le 1er décembre dernier, jour du départ de l’ancienne cheffe libérale Dominique Anglade. Cette dernière représentait les citoyens du Sud-Ouest montréalais depuis 2015.

Lors d’un point de presse, lundi, le PLQ a annoncé la candidature de Christopher Baenninger à l’élection partielle. Lors du scrutin du 3 octobre dernier, l’homme avait terminé au deuxième rang (15,85 %), derrière la co-porte-parole de Québec solidaire (QS), Manon Massé (47,69 %), dans la circonscription montréalaise de Sainte-Marie–Saint-Jacques.

Le chef libéral intérimaire, Marc Tanguay, s’est réjoui de présenter un « candidat terrain ». En entrevue avec Le Devoir, M. Baenninger s’est dit enthousiaste à l’idée de faire du porte-à-porte. Il a d’ailleurs habité dans la circonscription et y retourne fréquemment, notamment pour visiter ses parents. « Ça rassure aussi les gens de voir que je ne suis pas juste un gars qui débarque là », indique le président et fondateur de l’agence de marketing et de communication NewBase Média.

M. Tanguay souligne toutefois qu’il ne faut rien tenir pour acquis. « On doit aller rechercher la confiance des citoyens. » Sa formation politique a connu une défaite historique aux dernières élections générales, récoltant seulement 14,37 % du suffrage populaire.

Le chef du PLQ par intérim souhaite avoir un député supplémentaire à ses côtés à l’Assemblée nationale pour « talonner » François Legault au sujet des difficultés pour la population de se loger au Québec. « La Coalition avenir Québec est dans sa cinquième année de gouvernement et la crise du logement fait encore rage, notamment à Saint-Henri–Sainte-Anne », a-t-il déploré.

Une lutte à deux ?

Lors de cette course, Christopher Baenninger se mesurera à Guillaume Cliche-Rivard, qui portera les couleurs solidaires. La candidature de l’avocat en immigration a été annoncée le 10 janvier dernier par le parti.

Aux dernières élections générales, M. Cliche-Rivard (27,72 %) avait terminé en deuxième position, derrière Dominique Anglade (36,15 %). Cette fois, Québec solidaire a bon espoir de faire élire un douzième député en ravissant cette forteresse libérale.

La circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne est d’ailleurs jeune et urbaine, comme l’électorat de QS, note Mireille Lalancette, professeure titulaire en communication politique à l’Université du Québec à Trois-Rivières. « Plus ils ont de gens [élus], plus ils sont capables de montrer qu’ils sont un parti de l’avenir. »

Du côté des libéraux, l’élection partielle dans leur propre château fort peut être vue comme un test après la défaite cinglante subie aux dernières élections générales, affirme-t-elle. Le résultat du scrutin complémentaire pourrait indiquer si le parti est toujours « en crise et en nécessité de renouveau », souligne Mme Lalancette.

« En politique, on est toujours en mode test, affirme pour sa part M. Baenninger. On ne peut jamais se dire : “Voilà, c’est acquis, on plie bagage et on n’a rien à faire.” » Ces défis constants permettent l’amélioration, ajoute le candidat libéral.

Le président de la Commission de la relève de la Coalition avenir Québec, Victor Pelletier, sera aussi de la course. L’étudiant de premier cycle en communication et politique à l’Université de Montréal s’implique depuis environ sept ans auprès du parti. Les caquistes avaient terminé au troisième rang dans Saint-Henri–Sainte-Anne le 3 octobre dernier, avec 17,73 % des voix.

Le Parti québécois ainsi que le Parti conservateur du Québec n’ont pas annoncé de candidature jusqu’à présent.

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